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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0406 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 406 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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374   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

que chez nous. Ln somme Lan-tcheou, qui forme un carré de deux kilométrés de côté, peut contenir environ 76,000 habitants. D'autre part, le dernier recensement officiel constatait, si nos renseignements sont exacts, une population un peu supérieure h 70,000.

La plaine, dont les murailles de la ville défendent l'entrée occidentale, plus large, plus ensoleillée, moins élevée (1,494 m.) et moins rocailleuse que la vallée de Si-ning, est d'une fécondité remarquable. On y retrouve les cultures et les fruits qui nous sont familiers en France et qui ne supportent pas le climat trop rude de Si-ning : le maïs et le tabac, les melons et les pastcques, les pêches et les abricots. Ces fruits sont moins savoureux que ceux de Kachgarie comme aussi la campagne est moins riante d'aspect : il n'y a point cette multitude d'arbres, qui font les oasis turques semblables å des parcs, arbres dont les Chinois méconnaissent l'utilité et dédaignent la beauté ; le vert des cultures est absorbé par la teinte jaunâtre du loess et de tous côtés s'élèvent des collines arides qui, dans le sud, ont conservé quelque chose de l'âpreté du relief tibétain, et, dans le nord, ont déjh la mélancolie poudreuse, terne et inerte du désert mongol. La partie de la plaine la plus éloignée du fleuve reste en friche faute d'eau, car les montagnes n'en donnent point. La seule source qui en jaillisse a paru si miraculeuse que les bouddhistes, habiles à capter les objets de la religion populaire, y élevèrent un temple où aujourd'hui les dieux moribonds traînent un pauvre reste de vie. Leur demeure vaste, commode et coquette, gracieusement située ii mi-côte, n'est plus guére qu'un but d'excursion ou de pélerinage gastronomique. Les routes sont peu favorables aux promenades, étroites et encombrées, bossuées, trouées, creusées d'orniéres, par endroits disparaissant sous l'eau. On passe sur la rive septentrionale du Hoang hő par un pont de bateaux, dont le tablier pourri et branlant est percé d'ouvertures assez grandes pour engouffrer une voiture avec son équipage. On dit que le gouvernement donne annuellement dix. mille onces d'argent pour entretenir ce pont unique qui fait communiquer la Chine avec le Turkestan; les mandarins qui en sont chargés consacrent mille onces aux travaux