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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0408 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 408 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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376   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Le tabac de Lan-tcheou est connu par toute la Chine et ne sert que pour la pipe à eau. Il ne vaut pas, dit-on, celui du Fou-kien; du reste il entre dans sa préparation un peu (l'huile de lin qui lui donne une odeur nauséabonde et ne le laisse point goűter des Européens, même des missionnaires. .En récompense la quantité en est trés grande et le prix minime: il en .sort chaque année de Lan-tcheou 35,000 quintaux, valant de 95 à 138 francs l'un, selon la qualité, soit au total 4,100,000 francs. Il y a quelques années un vice-roi, considérant qu'on pouvait se procurer à bon marché la laine de Mongolie et du Tibet, eut l'excellente idée d'établir dans sa capitale une manufacture de draps. Il fit appel à un Allemand, qui monta une usine munie des derniers perfectionnements, mais cet industriel dut se retirer au bout de peu de temps aprés avoir fait de mauvaises affaires, et, depuis, la fabrique, avec son matériel mutilé et rouillé, reste aussi abandonné et inutile que l'observatoire de Pékin. Les Chinois, auprès de qui je m'informai, attribuaient l'échec de la tentative à la mauvaise foi dé l'industriel allemand, qui les trompait grossièrement sur la qualité de la marchandise. Les Russes font des efforts pour étendre leur commerce à Lan-tcheou, oll jusqu'à présent ne pénètre qu'une petite quantité de leurs produits, et cette entreprise n'a rien que de trés naturel, étant donnée l'importance de leurs échanges avec le Turkestan et la Mongolie. En 1891, il était fortement question de nommer. un consul russe dans cette ville et nous pensions en trouver un à notre arrivée ; mais en 1894 je n'entendis plus parier de ce projet. Plusieurs négociants Tartares, ayant formé le dessein de nouer des relations commerciales A Lan-tcheou, y étaient venus s'installer et y avaient ouvert boutique; malheureusement l'absence de consul les laissait sans défense en butte à toutes sortes de difficultés et d'ennuis et leurs affaires ne prospérèrent pas.

En attendant que Lan-tcheou soit une (les principales stations du futur chemin de fer entre le Pacifique et la Caspienne, entre Pékin, Kàchgar et Samarkand, il posséde déjà un bureau de télégraphe qui communique avec Si-ngan et Pékin d'une part, Kàchgar, Ouroumtsi, Ili et la Russie (l'autre part. Le directeur du télégraphe, que je vis