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0417 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 417 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LA Ci-TINE SEPTENTRIONALE.   385

recevoir que quarante-deux'. A la vérité, à l'occasion du soixantième anniversaire de la naissance de l'Impératrice douairière, ce nombre fut porté, par faveur spéciale, it quarante-neuf; mais cela ne changeait pas beaucoup la proportion et chaque candidat avait toujours environ quatre-vingt-dix-huit chances sur cent d'être renvoyé hi la session prochaine, trois ans plus tard. Notez en outre que les lauréats ne devaient pas tirer d'autre profit positif de leur titre que d'être invités à dîner par le Vice-Roi, car pour avoir droit a une fonction publique il faut'étre sorti vainqueur du concours d'Empire qui a lieu à Pékin tous les trois ans et qu'un dixième seulement des gradués provinciaux peuvent espérer affronter avec succès. J'ai entendu des Européens contester la sincérité de ces examens et prétendre que les recommandations et l'argent y jouaient un plus grand rôle que la littérature. Tous les Chinois avec qui j'ai causé de cette question avouaient qu'il y a de nombreux exemples de fraude dans les examens du premier degré, de corruption des examinateurs dans les concours préparatoires, où les compositions sont signées, et que, dans le_ concours final, oh les correcteurs ne connaissent pas le nom des auteurs des compositions, beaucoup de lettrés concourent pour d'autres moyennant finance; mais en môme temps ils niaient catégoriquement que la moindre fraude pût se glisser dans les examens du second degré. En effet, la minutie extrême. des règlements, la séquestration absolue des candidats et des examinateurs, la multiplicité des contrôles, le rang élevé des présidents d'examens, la sévérité de la loi, qu'il ne serait point permis de violer ouvertement, sont de fortes garanties contre les manoeuvres déloyales dans presque tous les cas. Il faut être un fils de ministre, un protégé

1. Le Kan-sou n'est pas unè des provinces les plus lettrées de la Chine. La proportion des individus reçus aux examens du second degré est, dit-on, plus forte dans d'autres provinces comme le Hou-nan, le Flou-pé, le Tcheu-li, le Seu-tchouen. Dans le Tcheu-li, il y a un étudiant reçu auxdits examens sur 60,000 habitants tandis qu'au Kan-sou la proportion est de 1/120,000 environ. Cependant le :Kiang-sou ne fournit qu'un gradué pour 200,000 habitants et le Ngan-hoei :un

pour 300,000.   .

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