国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0424 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 424 ページ(カラー画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000197
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

itt

392   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

vices qu'il était en son pouvoir de nous rendre, que, pendant notre séjour obligé sur le territoire dé Lha-sa, nous n'avions eu qu'à nous louer des populations et des fonctionnaires ; c'était seulement sur les territoires dépendant du Kan-sou que nous avions éprouvé des difficultés et finalement été attaqués et pillés, c'est-à-dire sur des territoires pour lesquels notre passeport était incontestablement valable puisqu'il s'étendait à tout le Kan-sou sans aucune restriction et par conséquent avec toutes ses dépendances ; que si l'on avait énuméré au cours du passeport une partie seulement des pays relevant de cette province, cette énumération avait un caractère strictement explicatif et non pas limitatif, qu'au surplus, en rédigeant le document, on avait pris les mots « région du Kouk nor » dans le sens large de région soumise à l'autorité du Légat Impérial de Si-ning, sens abusif, il est vrai, mais qui avait paru suffisamment clair et précis; qu'enfin Son Excellence n'avait aucune raison de nous attendre par la Mongolie puisque nous avions eu l'honneur de lui écrire deux fois pour lui annoncer que nous viendrions par la route de Lha-sa. Le Vice-Roi n'insista pas davantage sur l'argument captieux qu'il m'avait poussé, et, loin de contester le bien fondé de mes observations, il m'assura qu'il n'épargnerait rien

  • pour faire justice des coupables et leur faire rendre gorge. Il y avait quelque difficulté, car on trouvait malaisément des fonctionnaires disposés à prendre la direction de l'enquête. Un seul s'était présenté jusque-là, un préfet du nom de Li, que j'avais vu, à qui j'avais donné les instructions nécessaires et qui m'avait juré qu'avec lui les choses ne traîneraient pas. Il était parti avec un nombreux domestique, un excellent chef de cuisine, un grand encombrement de bagages; il voyageait, commodément assis dans un large palanquin, porté à tour de rôle par deux paires de mules superbes, (le haute taille, élégantes,

  • luisantes, 'parmi les plus belles que j'aie vues en Chine où l'on en voit de si belles, aussi florissantes d'embonpoint que leur maître et aussi délicates, partant incapables de faire trois jours de route au Tibet ; il fumait l'opium, faisait fine chère et grasse matinée, si bien que mon secrétaire chinois était scandalisé. Nonobstant il était plein d'entrain