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0425 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 425 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LA CHINE SEPTENTRIONALE.   393

et d'ardeur et ce beau feu dura jusqu'à Si-ning; mais il avait dépensé quinze cents onces d'argent en douze jours, il continuait ů élever des prétentions exorbitantes, réclamait 700 boeufs de bât pour lui et sa suite dont deux pour porter son opium. Le Vice-Roi qui payait coúnmença à le trouver mauvais; d'autre part, notre fastueux mandarin quand il vit les montagnes s'élever, les chemins se rétrécir, les villages s'éclaircir, sentit son courage défaillir, et au moment de faire le grand saut, il renâcla ; il se mit à gémir sur son malheureux sort tout le temps qu'il ne fumait et ne dormait pas, affirma qu'il n'était pas l'homme qu'il fallait pour une semblable mission, jura enfin qu'il n'irait pas plus loin, duit-on lui trancher la tête. Il fut donc rappelé et plusieurs jours s'écoulèrent avant qu'on lui trouvât un successeur. Le Vice-Roi me pria de mettre <i sa disposition mon secrétaire chinois afin (le l'adjoindre à l'expédition. J'y consentis à condition qu'il y fút adjoint en dualité de fonctionnaire du gouvernement chinois et non pas comme mon agent personnel. Je voyais là un moyen de récompenser un homme qui nous avait servi dans un long et rude voyage, en même temps qu'une garantie que ses avis seraient écoutés et que la responsabilité du succès de l'enquête retomberait entiérernent sur l'administration chinoise sans qu'en aucun cas elle pût s'en laver les mains selon son habitude.

L'expédition organisée, je partis moi-même pour Pékin le 6 octobre. Je louai deux voitures à deux roues, deux ridelles et deux limons, attelées chacune de trois mulets et (l'un cheval, semblables à celles du Turkestan, sauf qu'elles étaient plus étroites. Je réservai ces deux manières de tombereaux à mes domestiques et å mes bagages, préférant moi-même faire route à cheval en dépit du protocole et de la pluie. Je payai 25 onces d'argent par charrette de .Lan-tcheou à Si-ngan, trajet de 795 kilomètres qui peut s'accomplir en 18 jours ; mais le voiturier m'avertit qu'on serait probablement obligé (le mettre plus de temps à cause du mauvais état des chemins.

Au lieu de prendre la route inférieure qui descend immédiatement au Ouei hő je pris la supérieure qui passe prés des sources (les riviéres

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