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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0433 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 433 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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Mon cuisinier, qui était du Hou-nan, ne refusait pas de me préparer de la viande de boeuf, ni même d'en manger, mais il oubliait le plus souvent possible d'en acheter, ne me cachait pas sa réprobation de cette. pratique et faisait de grands efforts_ d'éloquence pour m'en détourner. ' La ville de Ping-Liang, résidence d'un « tao-t'ai » et d'un colonel, comprend une double enceinte de murailles passablement délabrées ; tout. le mouvement est concentré dans l'artère centrale fort animée et longue de 2,500 mètres, au demeurant c'est une ville étroite, en partie inhabitée, mal bâtie, respirant l'activité, non la richesse.

Après avoir passé la petite ville de King-tcheou, un peu plus confortable que celles que nous avons vues depuis Lan-tcheou, nous gravissons une colline semblable à toutes les autres, colline de loess taillée de ravins profonds aux parois à pic; ses flancs, percés çà et lå de grottes artificielles, sont découpés en marches d'escalier couvertes de cultures, et ses formes lourdes et monotones, l'absence d'arbres et de rochers pittoresques, la prépondérance des teintes grises, que la lueur blême de l'aube et la brume non encore dissipée rendent plus ternes encore, donnent un ton assez mélancolique au paysage. Arrivés au sommet, nous voyons se déployer à perte de vue, sous un clair et frais soleil d'automne, qui fait l'unique agrément de la scène, un vaste plateau tout uni, parsemé de loin en loin de chétifs hameaux, points insignifiants dans l'invariable étendue. Quelques lieues parcourues, nous franchissons à Yao-king la limite (lu Kan-sou et du Chen-si sans qu'aucun indice, aucun changement d'ans l'aspect des choses ou des hommes le puisse faire soupçonner.

Cette province du Kan-sou, que je venais de traverser de part en part, .est en somme un pauvre et assez rude pays, médiocrement propice à la culture, peu commerçant, dépourvu d'industrie. Il n'a jamais été riche, du moins il pouvait prétendre à une modeste aisance si une guerre impitoyable ne lui avait porté un coup dont vingt ans de tranquillité ne l'ont point relevé. Sans doute il n'est plus dans l'état où M. Jean Dupuis l'avait trouvé en 1868 quand ce n'était partout que dévastation et solitude, villes en ruines et champs en friche ; mais il

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LA CHINE SEPTENTRIONALE.   40.1

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