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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0451 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 451 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LA CHINE SEPTENTRIONALE.   419

lesquels se distinguent 'des Chinois du centre et "du sud par plusieurs traits : ils sont mangeurs de pain et non mangeurs de riz, ils ont le corps plies grand, le teint moins jaune et l'esprit plus épais. Les gens de Si-ngan, disent ceux (le leurs compatriotes qui "ont eu la bonne fortune de naître moins loin de l'équateur, se font peu remarquer dans les arts et dans l'industrie ; ils ont, il est vrai, beaucoup de vieux livres et de vieux monuments historiques, mais c'est uniquement parce qu'ils ont eu la chance de posséder dans leurs murs la 'cour impériale durant de longues années ; leurs manufactures d'étoffes de laine, de tapis et de papier sont médiocres; enfin leurs cuisiniers sont détestables. Aux yeux des Chinois, l'art culinaire est un excellent criterium de civilisation ; or, . mon expérience personnelle me permet d'affirmer que si la cuisine de Nankin est certainement une des meilleures cuisines de ce monde, celle de Si-ngan en est non moins certainement une des plus mauvaises.

Le 7 novembre, j'assistai h la fête de l'impératrice douairière, mais je n'en dirai rien, car elle n'offrit rien d'intéressant, sinon qu'il y eut grande foule dans les rues. Le 10, je quittai Si-ngan, précisément le jour où y arrivaient les voyageurs, qui étaient partis ale Lantcheou en même temps que moi et qui avaient mis trente-six jours A faire une route qui en demande dix-huit dans les conditions normales. Je m'étais procuré cette fois trois petites charrettes au lieu de deux 'grandes, pensant aller plus vite en léger équipage. Mes voituriers m'avaient promis de franchir en trente-deux jours les 1,389 kilomètres qui séparent Si-ngan de Pékin, A raison de quatre-vingts lis (44 kilomètres) par jour en moyenne. C'est la marche régulière des voituriers chinois, mais l'état des chemins leur permet rarement de l'atteindre.

Le premier jour j'eus une grande surprise, car je rencontrai un établissement de bains, j'entends un établissement vaste et propre. Je n'avais rien vu de semblable depuis que'j'avais passé A Tiflis quarante-quatre mois auparavant. Mais quelle que soit la renommée des bains de Tiflis, dont le poète Pouchkine disait qu'il n'avait rien rencontré

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