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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0452 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 452 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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420   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA. HAUTE ASIE.

de plus somptueux ni en Russie, .ni en Turquie, ceux de Ling-toung hien leur sont fort supérieurs. On n'y arrive point par de laides et sombres ruelles, mais par une route commode sur la pente douce de la. colline, parmi les arbres dont les racines sont baignées par de rapides ruisseaux, et dont le feuillage tamise les rayons encore chauds du soleil. Puis, laissant de côté la piscine publique, on pénètre dans une large salle, haute et claire, aux boiseries sculptées, ajourées, vernissées, meublées proprement de nattes, de tables et de chaises houssées de rouge. Les grandes fenêtres, qui dominent la côte clairsemée d'arbres, les toits retroussés du village, plus bas la campagne ternie par l'automne et, au loin, les vapeurs bleuâtres flottant sur la rivière, sont garnies de vitres de papier, égayées d'encadrements et de losanges de couleur. De chaque côté est disposée une cabine bien aérée, où est creusé un bassin spacieux et profond, .revêtu de pierre fine, d'une netteté scrupuleuse. L'eau qui s'y renouvelle sans cesse atteint une température de 40 degrés• centigrades, et contient un peu . de soufre. Il n'en coûte rien pour jouir de tous ces avantages, sauf un léger pourboire au portier chargé de fournir l'eau bouillante pour le thé. Il ést bien entendu que chacun doit amener avec soi son masseur, apporter son linge, ses couvertures, son thé, que le salon et les cabines que je viens de décrire sont réservés aux mandarins d'importance, que les moindres gens se contentent de moindres cabines, et le vulgaire (le la piscine commune. Comme je m'apprêtai ů redescendre au village, un fonctionnaire, encore couvert de la poussière du chemin, se présenta à moi poliment, accepta une tasse de thé que je lui offris et m'exposa le grand ennui oh il était. Il avait plus de quarante ans et cependant la nature ne lui avait octroyé ni barbe ni moustaches ; or le décorum commande aussi rigoureusement le port de la moustache à partir (le quarante ans qu'il l'interdit auparavant. Un missionnaire anglais, å qui il s'était adressé, lui avait bien donné une pommade spéciale, mais depuis plusieurs mois qu'il en usait, il n'avait, obtenu aucun résultat. Cette expérience vaine ne l'avait pas désabusé de la science merveilleuse de l'Occident et il me demanda si j'avais de