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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0456 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 456 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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424   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

car, en principe, on n'impose de ponts qu'aux rivières qui veulent bien les accepter, de même que l'on n'arrête que les voleurs qui veulent bien.se laisser faire. De l'autre côté commence la province appelée Chan-si, c'est-A-dire l'ouest de la Montagne, par opposition au Chantoung, l'est de la Montagne, parce que ces deux provinces sont situées respectivement A l'ouest et à l'est du Soung chan, la montagne divine' du Hô-nana Le sol a un aspect jaunâtre et blafard comme la figure d'un malade ; il est coupé d'une multitude de crevasses et de ravins ainsi que dans les environs de Kâchgar et, quoique le loess dont il est composé soit naturellement très fertile, la rareté de l'eau ou la difficulté de l'amener A la surface des champs trop élevés au-dessus (les ruisseaux et des rivières, rend en bien des endroits cette fertilité purement virtuelle. J'ai plus d'une fois entendu comparer la Chine A une immense banlieue ; elle ressemble en effet A une banlieue dans la banlieue des grandes villes ; ailleurs c'est une campagne quelconque, cultivée tantôt bien, tantôt mal, le plus souvent médiocrement.

  •   La route longe la muraille . orientale de la petite ville de Poutcheou, point d'aboutissement d'une autre route moins directe venant de Si-ngan par le nord du Ouei hô. Près de la porte, j'aperçus un homme qui vendait des petits pâtés, Comme j'étais A jeun depuis la veille, je priai un marchand chinois qui m'accompagnait d'aller en acheter: — « Excusez-moi, Monsieur, me dit-il, je ne, puis souffrir ces petits pâtés. Passant par ici il y a quelque vingt ans, j'en mangeai quelques-uns, et peu après il fut prouvé qu'ils avaient été fabriqués avec de la chair de petits enfants morts de faim ou même égorgés exprès. Il y avait alors une famine terrible causée par la mauvaise récolte, aggravée par la guerre musulmane. Dans ce pays-ci, et de l'autre côté du fleuve, A T'oung-koan, A Hoa tcheou, la misère était si affreuse que les parents vendaient leurs enfants déjâ grands et les maris leurs femmes A des prix dérisoires, que, les racines sauvages dévorées, les plus forts commencèrent A tuer les plus faibles pour assouvir leur faim. » « Les calamités de ce genre, sans être toujours aussi épouvantables, sont malheureusement trop fréquentes en Chine, fit observer