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0460 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / Page 460 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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428   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

. profit avec- lequel ils • se procureront le pain que la terre leur aura refusé. Une fraction notable du peuple étant rassemblée dans les centres industriels, la campagne est d'autant moins chargée d'hommes. La population de la Chine n'est guère plus dense que celle de l'Eurolie occidentale : il y a environ quatre-vingts habitants par kilomètre carré. Mais sur ces quatre-vingts individus près de soixante et dix vivent sur le sol et du sol au lieu que, en France, par exemple, il y en a seulement quarante dans ces conditions. De cette manière nos cultivateurs ont plus de ressources que les vôtres dans la proportion de cinq à trois, à supposer même, ce qui n'est pas, que notre terre ne portât pas plus de fruits que la vôtre. La disette venant ů sévir dans un district déterminé pèse d'un moindre poids sur un moins grand nombre de personnes. Enfin cet accroissement considérable de la classe industrielle et sa séparation plus complète d'avec la classe agricole a nécessairement donné une grande impulsion à cet échange incessant, à cette circulation active des diverses denrées qui a amené chez nous la disparition des famines. Il est évident que le développement des chemins de fer favorise cette circulation ; mais il ne suffit pas à la créer et n'en est même point une condition indispensable. »

  •   « Avec votre système, reprit le. Chinois, le prix des denrées augmente. J'ai entendu dire que vous payez six ou sept sous le kilogramme de pain que nous payons trois sous à peine et que la viande vous coûte deux fois au moins ce qu'elle vaut ici. »

  •   « En revanche, les profits s'accroissent clans des proportions beaucoup plus grandes que les prix des objets de première nécessité. En France, les salaires sont au bas mot cinq fois plus élevés qu'en Chine, en sorte qu'un Français moyen peut se procurer deux fois plus de viande et de pain qu'un Chinois moyen et quatre fois plus de vêtements communs. Il n'y a guère que les dépenses de luxe qui soient

aussi lourdes, ou plus lourdes, à supporter chez nous que chez vous. Un domestique qui vous coûte la valeur de trente-trois kilogrammes

de pain nous coûte la valeur de cent kilogrammes un beau cheval qui vaut ici trois cents journées de travail en vaut autant chez nous. Notre