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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0465 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 465 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LA CHINE SEPTENTRIONALE.

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créateurs de la vie dont il jouit. Mort, le Chinois, pontife sur terre, devient dieu sous terre, secourable et bienfaisant aux descendants auxquels il a laissé le sacerdoce, s'ils s'acquittent exactement envers lui des rites (le la sépulture, des hommages et des offrandes, seules choses qui fassent la joie des mânes dans la vie du tombeau; sinon il les tourmente et les rend malheureux. Ainsi le fils est étroitement lié au père, le descendant aux ancêtres, dont il ne peut se passer. Mais en même temps le père ne peut se passer du fils, seul apte à continuer le culte, dont la cessation entraînerait pour le père et toute la série des ancêtres morts la misère éternelle. Aussi est-ce pour tout Chinois, si indigent soit-il, le plus puissant des intérêts et le plus impérieux des devoirs de procréer des fils, et le plus possible, afin d'être plus sûr que le culte ne sera pas éteint. Il en est autrement des filles qui sont incapables de perpétuer le culte. Mariées, elles deviennent étrangères à la famille paternelle, et les morts n'acceptent les offrandes d'aucun étranger, Elles sont donc inutiles au père et aux ancêtres, et la naissance d'une fille est une déception autant que celle d'un fils est une joie. Sans doute, tant qu'elle reste dans la maison paternelle, la fille a part au culte, la bienveillance des ancêtres s'étend sur elle; partant, elle doit être respectée. Mais les enfants ne sont associés à la religion des ancêtres et ne font partie de la petite église familiale qu'après avoir été agréés formellement par le père dans une cérémonie particulière. Cette coutume s'est altérée avec le temps; mais encore aujourd'hui, un mois après la naissance, on rase solennellement la tête de l'enfant, sacrifice religieux qu'on retrouve chez les Arabes, on le fait passer par le cadre d'une porte, en accomplissant différents rites destinés, dit-on, á chasser les mauvais esprits. C'est là un symbole (l'initiation et (le purification, analogue, dans le fond sinon dans la forme, au triple tour que les anciens In do-Européens faisaient faire â l'enfant autour du feu domestique, usage auquel les Russes de notre temps restent fidèles, sans le savoir, lorsqu'ils portent le nouveau-né trois fois autour de la table. La petite fille qui n'a point encore été lavée de la tache de la naissance, qui n'a point encore passé la porte symbolique, ignorée des ancêtres, inutile it

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