国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 | |
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1 |
434 MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IlAUTE ASIE.
la famille, n'est protégée que par les sentiments généraux d'humanité. Ces sentiments, affaiblis par les idées particulières que je viens d'exposer, ne sont pas toujours assez forts pour triompher .de la misère aggravée par l'impossibilité de recourir h ce que nous appelons le Malthusianisme. Aux yeux des Chinois le malthusianisme, qui tue peut-être dans leur germe des êtres propres à continuer le culte nécessaire, est un crime infiniment plus impardonnable que le meurtre, la vente ou l'exposition de petites filles.
Je ne m'attarderai pas à la description du pays qui a été faite maintes fois. Les aspects en sont d'ailleurs si peu variés que je ne pourrais que me répéter, si peu intéressants que j'ennuierais le lecteur autant que je me serais ennuyé moi-même si je n'avais eu à observer que les apparences des choses inanimées. Ces plaines de loess, plus ou moins ravinées, sont d'autant plus insipides que l'on en voit partout en Asie. 3;aurais pu me croire revenu à Kâchgar si j'avais retrouvé la même abondance d'arbres, de canaux, de marchés, de hameaux et de fermes. Ici .le pays est peu populeux sans être jamais absolument désert. Sur une distance de cent quatre-vingts kilomètres je ne rencontrai que deux villages de quelque importance. En revanche, dans l'est s'étend une région fertile en houille, en fer et en sel. Puis voici Hô-ma, village renommé pour ses feutres, et le bourg de Kao-hien, où le plaisir de loger dans une hôtellerie propre-et claire me fit m'arrêter sans achever l'étape. On dit que le Chan-si a les meilleures hôtelleries de la Chine ; il est certáin, du moins, que c'est la seule province du nord qui en possède de supportables. Après avoir traversé un district montagneux, 'reproduction exacte du Kan-sou, on parvient au bord de la rivière de T'ai-yuen, on en remonte la rive gauche et Won gagne, le 20 novembre, la préfecture de P'ing-yang, ville aujourd'hui insignifiante, mais qui eut son heure de gloire il y a plus de quarante siècles, au temps où les hommes vivaient six-vingt années, et jouissaient, sous les lois d.'empereurs accomplis, d'un bonheur sans mélange, chacun mangeant le grain de son champ et buvant l'eau de son puits. Depuis que P'ingyang n'est plus résidence impériale, le genre humain s'est bien éloigné
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