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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0476 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.1
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.1 / 476 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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444   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

tuelle. On aurait peine å trouver un général sachant lire. Les examens, que subissent les aspirants-officiers, sont dignes des temps homériques, roulant uniquement sur le tir ů l'arc, l'escrime du sabre et l'exercice (les poids. Encore ne sont-ils guère qu'un. vain simulacre. Les Chinois aiment à raconter que, dans un de ces concours, un spectateur eut l'oeil crevé par la fléche,d'un candidat maladroit. « Tu l'as voulu, lui (lit-on ; pourquoi te placer si loin du but ? Si tu avais été plus prés, tu n'aurais pas été touché. » La fameuse armée de cent mille hommes que l'on avait réunie près (le Pékin, instruite l'européenne, munie d'armes perfectionnées, autour de laquelle les Chinois avaient mené grand bruit, était en effet bonne pour la parade, capable de jeter de la poudre aux yeux (les touristes et (le figurer honorablement dans l'Almanach de Gotha. Mais, elle battue et dispersée, ce n'était point par l'armée (lu sud, qui n'avait même pas l'apparence pour elle, que le désastre pouvait être réparé.

A partir de Tching-ting, la plaine se déploie tout unie à l'infini, sans que rien borne la vue. Elle est parsemée . d'une foule (le bouquets d'arbres où se cachent des groupes de fermes; les villes et les villages sont fréquents, les cultures bien soignées, la population dense. C'est une région conforme, comme les vallées de Si-ngan et de T'ai-yuen, ii l'idée que nous nous faisons de la Chine en général. La route enfin était bonne et il n'y avait plus d'autre difficulté que de se procurer (les voitures. pour ne point perdre trop de temps, j'accomplis une partie du trajet (le nuit. Un de mes domestiques s'étant égaré, l'un de ses compagnons tira un coup de fusil pour l'avertir. Aussitôt les soldats qui m'escortaient d'exécuter une série de décharges de mousqueterie, poussant des cris et s'amusant comme (les gamins. Quoique nous fussions.

près d'un village, les habitants se tinrent cois et pas un ne fut curieux (le savoir ce que signifiait ce tapage insolite. Tout le long (lu chemin,

les soldats continuèrent de se livrer à ce petit exercice, leurs officiers s'en divertissant aussi bien qu'eux. A Pao-t'ing, je tombai dans une cohue indescriptible. Les rues, les maisons, les auberges l'égorgeaient de toute sorte de monde et de choses. C'était partout le pêle-mêle le