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0021 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 21 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CIiINOIS E7' SES I-IAB[TANTS.   11

donc, selon l'usage établi, ů appeler Turcs les habitants de la région qui nous occupe, quoique ce ne soit pas un nom national, ni géogra-

phique, et qu'il offre l'inconvénient de faire préjuger de la race d'un peuple, qui, sans doute, parle un dialecte turc, mais qui, au point de vue ethnique, est composé d'éléments très divers.

L'examen le plus superficiel du type physique suffit à convaincre de la vérité de cette assertion. Ce type diffère beaucoup (l'un individu à l'autre; toutefois il existe certains caractères communs it tous ou au plus grand nombre, qui permettent de reconnaître quelque unité dans cette variété. Il serait facile de distinguer, à la seule inspection du type et sans tenir aucun compte du costume et des accessoires, un groupe quelconque de gens, choisis au hasard parmi la population sédentaire du Turkestan chinois, (l'un autre groupe quelconque d'habitants sédentaires du Turkestan russe qui, cependant, ressemblent beaucoup à leurs voisins orientaux. Au contraire, il serait impossible de discerner des natifs de Kàchgar de natifs de Khotan ou (le TourfAn. Les hommes sont généralement de haute taille, fréquemment supérieure

1"',70; ils ont les muscles peu développés, secs, d'une vigueur médiocre, le dos et la poitrine très plats, les épaules assez faibles, l'allure dégingandée, la démarche molle, affaissée, avec le corps projeté en avant, ce qui doit tenir en partie aux bottes trop pesantes, mal adaptées au pied et à l'habitude de marcher dans le sable profond. Les pieds sont longs et plats, les mains beaucoup moins épaisses et moins nouées que chez nos paysans, souvent très fines et élégantes chez les femmes avec des ongles bombés. La peau est basanée par suite de l'exposition presque constante au grand air et au soleil ; en été, les enfants, filles et garçons, restent dehors toute la journée, presque sans vêtements; devenus grands, ils ne sont couverts que d'une chemise de coton. Les femmes ont le teint plus souvent coloré que mat, il en est môme qui l'ont délicat et blanc comme de la ouate, pukhtadeh, selon l'expression indigéne, mais .cela semble étre très rare. Les hommes ont la barbe abondante, chAtaine ou noire; les femmes ont les cheveux noirs, lisses, presque jamais ondés, gros et raides, moins, il est vrai, qu'en Mon-