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0041 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 41 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CI-IINOIS ET SES HABITANTS.   29

clans celui du pays de Kacie (Káam x6pa) et le nom de Khotan dans celui des Khates (oc Xázac) situés au sud du pays précédent; on y voit le pays d'Akhas (Axáca xwpx) qui rappelle les Khâça du Maha Bharűta. Mais aucun nom n'offre la moindre analogie avec ceux que donnent les auteurs chinois, et cieux seulement sont semblables â ceux qu'on rencontre chez Pline : oi IlíaÄaE (Piahe) et oi 'Iaaz&óve; (Esse-doues). Ce dernier est curieux. Ptolémée appelle ainsi une grande nation habitant sur un affluent méridional de l'Oykharde, au pied nord de l'Altyn tàgh ou •Nan chan, ů l'est de Kâchgar et prés de la ville Issédon sérique ; en outre, il note une autre ville (le ce nom, Issédon scvthique, située au nord-est de Kâchgar, au pied du T'ien chan. Or, Hérodote parle du peuple des Issédons, (lui vivait ů l'est des monts Ourals, en face des Massagétes, par conséquent dans le bassin de l'Irtych. C'étaient sans doute (les Finnois, parents des Ou-soun. On serait tenté de conclure que le Turkestan oriental a été peuplé, au moins en partie, par une race finnoise; mais le témoignage de Ptolémée n'est pas suffisamment sûr pour une contrée qui n'était connue de 'son temps que par de vagues infbrmations; les noms des peuples avaient pu changer pour des raisons politiques sans que leur race ait subi aucune altération sérieuse; enfin, si l'examen des détails topographiques de la carte du géographe alexandrin peut permettre de placer son Issédon scythique dans les environs de Koutcha et son Issédon sérique non loin de la Lop (le Marco Polo', la comparaison

ou l'Edzina. Ptolémée a prolongé le Tarim beaucoup trop à l'est et semble avoir cru, conformément â la légende chinoise, qu'il se réunissait au fleuve Jaune (Bautisos) qui, d'aprés lui, recueille également les eaux du Tsang po.

] . Issédon sérique est placé par Ptolémée au pied de la partie la plus septentrionale de la chaîne de l'Altyn tâgh, un peu plus prés de Sera metropolis (Si-ngan) que de Kâchgar : ces deux traits conviennent å Cha tcheou ; de plus, l'identification de ces deux villes expliquerait pourquoi Ptolémée range Issédon parmi les cités de la Chine et non de la Scythie. Enfin, la position qu'il lui donne sur un affluent du Tarim résulte d'une confusion qui lui a fait faire un seul fleuve de plusieurs. Malgré tout, cette identification est extrêmement douteuse : elle ne permet pas de se rendre compte d'Asmireya. J'inclinerais plutôt â voir Lop dans