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0046 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 46 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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34   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

suédois : sl ära). Dans le nom de la vieille capitale des Saka, Rőxanaké, on reconnaît la racine zend raolhchna (brillant), dans celui de la prin-

cesse Sparethra le sanscrit svar (p. ,,,,,, ciel) et aithra (feu), dans celui de Kv'pacoç, le vieux nom slave de ic ps, qui signifie : cheveux bouclés.

Le nom de la reine Zarine s'explique par le zend zaranya (p.   .=

doré) ou peut-être par le russe sapa, aurore, qui a donné le nom d'homme 3opMHb. Tomyris rappelle le sanscrit tamara, eau ; Spargapis, nom du fils de la reine des Massagètes, se décompose en svarga

(ciel) et pis (p. A ouj, fils)'.

Les observations qui précédent suffisent à établir que la légende populaire que je signalais au début est vraie dans son sens général et que les anciens Touraniens, vivant entre la Caspienne et le Lob nor, étaient réellement les cousins germains des Iraniens. On ne. peut savoir quand ils commencèrent å subir le mélange avec leurs voisins Finnois, Turcs et Mongols qui devait à la longue altérer sensiblement leur race et changer leur langue 2. Habitant aux confins extrêmes du monde aryen

  1. Grigorief, 0 CKueKoMI HapoAt Caxaxi . L'auteur soutient que les Saka étaient des Slaves. Ce n'est pas impossible, mais ce n'est point démontré. Il est plus que probable qu'ils étaient un mélange de diverses peuplades indo-européennes, parmi lesquelles il y avait des Iraniens et des Slaves.

  2. Nous ne.savons å peu prés rien de l'ancienne langue du Turkestan oriental, mais qu'elle était indo-européenne, cela résulte de l'origine aryenne de la race elle-même. En outre, dans la nomenclature géographique des Annales de Han nous rie trouvons aucun nom qui puisse se rattacher à une racine turque. Il est vrai que l'on n'en voit guère qui dérivent avec certitude d'une racine indo-européenne. L'étymologie sanscrite que le bonhomme Hiouen Ts'ang donne du nom de Khotan n'a .pas le sens commun. Les quelques noms sanscrits dont il affuble certains lieux des environs de cette ville ou bien ont été forgés par les moines savants du pays, ou bien ont été traduits de l'original populaire en sanscrit. Le roi de Khotan portait le titre de koua-ton et Ritter y voit l'allemand König; cela ne mérite même pas d'être discuté. Toutefois c'est bien un nom :indo-européen que celui de Kâchgar, - qui n'apparaît que beaucoup plus tard 'dans les Annales chinoises sous la forme Kié-cha, mais qui était usité dés l'époque des

Han, comme nous le savons par Ptolémée. La terminaison gar ou plutôt ghar ✓G