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0054 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 54 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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42   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

listes et les récits des voyageurs ne peut faire supposer qu'il y eût une parenté quelconque entre les gens de l'Hexapole et les diverses tribus turques, mongoles ou tibétaines qui les entouraient. Les coutumes continuent à différer comme le type physique et nous n'avons aucun motif de croire que l'usage de la langue turque se fût répandu dans le pays. Si on y avait parlé le même idiome que chez les nomades, il est probable que les auteurs chinois auraient noté le fait en même temps que la divergence (les meeurs. Ils disent seulement que chaque cité possédait son dialecte particulier, ce qui ne signifie point qu'il y eût entre tous ces dialectes une bien grande disparité. Lorsque j'arrivai il Kâchgar, des indigènes m'affirmèrent que le langage de Khotan était autre, tandis qu'en réalité il ne présente que des nuances absolument insignifiantes. Les auteurs ne sont, du reste, pas d'accord ; au lieu que Hiouen Ts'ang prétend que le parler de Yàrkend était distinct de celui de Khotan, Soung Yun assure le contraire. Les rares mots, noms ou titres indigéiies que nous rencontrons chez les écrivains chinois n'éclaircissent point cette question de la langue; du moins on n'y voit rien de turc, sauf peut-être un ou deux titres imposés par les vainqueurs'. Les Annales des Yuan Ouei nous apprennent que vers l'an 500, les gens de Tourfitn parlaient et écrivaient le chinois, mais qu'ils avaient aussi leur langue et leur écriture propres, auxquelles l'auteur donne l'épithète de hoei. On a voulu en conclure qu'il s'agit de la langue des Turcs Hoei-hou ; mais Stanislas Julien traduit hoei simplement par barbare, etil doit avoir raison, car les Chinois ne connaissaient pas

1. Par exemple le titre syli f, porté par le prince de Koutcha et dont les Annales des 'rang disent formellement qu'il avait été imposé par le khâkân turc. Le roi de Kâchgar avait le titre de Pei, peut-être bek ou ht. En fait de mot du langage vulgaire les Annales des T'ang n'en signalent qu'un, celui de pai-kié désignant une plante dont les fleurs servent â faire des tissus. S'agit-il du coton et pai-kié

est-il une mauvaise transcription de   1„ mot qui signifie colon dans la langue

actuelle du Turkestan chinois ? Mais ce n'est probablement pas plus un mot d'origine turque que coton n'est d'origine française, puisque les Turcs primitifs ne connaissaient pas le coton.