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0109 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 109 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS •ET SES 'IIABITANTS:   95

véritable ville ; par exception celle de Khotan en contient -deux.: Khotan même et Karakâch. Ces villes sont nécessairement médiocres, attendu que les campagnes qui les alimentent sont très restreintes et que le plus grand nombre des habitants vit dans des maisons disséminées parmi les champs. La plus considérable de. toutes; Yârkend, 'est située dans la plus vaste et la plus fertile des oasis. Elle mesure environ trois kilomètres carrés et compte 60,000 Aines y compris la ville chinoise. Elle compte cinq portes : Altoun dervâzah où aboutit la route de Kâchgar, Aksou dervâza par où l'on va vers .Aksou, Maskhara dervâzah qui s'ouvre sur le chemin d'Igartcbi, Khânaka dervâzah par où sort. la route de Khotan et Tiré bâgh dervâzah qui regarde Yamân Yâr. Kâchgar, dont l'oasis est moitié moindre, n'a guère plus de 30,000 habitants. Ses trois portes s'appellent Koum dervâzah du côté de Yârkend, Túchuk dervâzah du côté de Hazreti Apak, Rabâgh dervâzah du côté d'Och. Khotan est plus petit quoique son oasis soit plus grande; c'est que le commerce y est inférieur et que la population citadine se partage entre les deux villes de Khotan ou Iltchi' et de Karakâch. On peut diviser Khotan en trois parties : la vieille ville, la nouvelle et le groupe de maisons qui relie l'une â l'autre. La vieille ville, qui n'est point fortifiée, est comprise entre quatre portes : Sou dervâzah, `Aïdgâh dervâzah, Koutchân dervâzah, Yârkend dervâzah qui conduisent respectivement à Youroungkâch, Karakâch, Sandjou et Yârkend. Les rues sont tortueuses, étroites, claires pourtant parce que les maisons sont basses ; non pavées, elles sont très poussiéreuses, mais comme il ne pleut pas elles sont en moins mauvais état que celles des villes de Chine. La nouvelle ville, située â l'ouest de la vieille, n'est pas autre chose que la citadelle chinoise; elle forme un quadrilatère muré; de 1,500 mètres de tour, traversé de deux rues droites en croix, renfermant le préfet chinois et ses employés, la garnison chinoise; deux ou trois marchands chinois, quelques musulmans et courtisanes indigènes

1. Le nom de Khotan est d'un usage plus commun. Il désigne aussi bien la province que la ville, tandis que Iltchi ne désigne jamais que la ville.

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