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0115 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 115 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   101

lourdes et incommodes faites en cuir mal préparé qui blanchit très vite. Les élégants portent au lieu de bottes (utek) des bas de cuir souple et enfilent des galoches pour sortir. Avec des bas en étoffe de coton et

une petite calotte ronde (beurk, 2 ,y)) plus ou moins ornée, c'est là tout le

costume d'été, en négligé. Pour s'habiller on revêt par là-dessus une sorte de grand manteau (tchapcin ou toan), descendant jusqu'à la cheville, ouvert par devant, aux manches très longues, étroites à l'extrémité, semblable à celui qui est en usage dans le Turkestan russe. Selon les circonstances et la fortune, ce vêtement est de coton, de soie de Boukhàra ou de Khotan, de drap mince anglais ou russe. Il est fermé sur la poitrine par un cordon et doit rester flottant si l'on veut paraître grave. L'usage de la ceinture est familier et sans façon. Les gens comme il faut mettent cieux vêtements semblables l'un sur l'autre, celui de dessous étant plus ordinaire, plus léger et serré à la taille. On affectionne le noir, le bleu foncé, le gris de diverses nuances et le brun clair ; on porte aussi l'indigo, le lie de vin, et ces horribles rayures aux couleurs criardes si fort à la mode ů l'ouest du Pamir. A la ceinture pendent un couteau dans sa gaine, un briquet identique à celui des Turcs de l'Altay et des Tibétains, quelquefois une petite gourde contenant du tabac å priser. La tête rasée est couverte, même en été, d'un bonnet de fourrure, en peau de mouton ou de renard, de forme modeste. Le turban n'est guère porté que par les membres du clergé et par quelques marchands étrangers ; il est toujours blanc et n'a nullement l'ampleur solennelle qu'il affecte dans l'Inde. En hiver le tchapűnest ouaté ou doublé de fourrures de mouton, de renard, quelquefois de loutre ou de castor. La plupart se contentent d'un tchapcîn en peaux de mouton non recouvertes d'étoffe. Les bas d'hiver sont de feutre. En somme il y a extrêmement peu de luxe dans le costume masculin, il est même en général assez pauvre. Un homme s'habille de pied en cap et convenablement pour 15 francs ', rarement il dépasse 70 francs, à quoi il faut ajouter de 8 à 100 francs pour le manteau de

1. Je compte toujours l'once d'argent au prix fort, 7 fr. 50.