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0119 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 119 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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w •   rr.

LE TURKES'T'AN CHINOIS ET SES HABITANTS.   103

La tête est couverte soit d'un bonnet de fourrure (toumak, J`,,i1)

différent légèrement par la forme du bonnet masculin, soit d'un beur/ (T. I, P1. XIII) sur lequel on met dans les grandes occasions un vaste chapeau aux grandes ailes retroussées presque verticalement, garni de loutre ou de castor noir. Le visage est dissimulé par une voilette rectangulaire non ajustée, blanche, ajourée, ornée de glands, beaucoup moins rigoureuse et moins disgracieuse que la voilette noire en usage dans le Turkestan occidental. Le parandji sombre qui enveloppe les femmes sartes de la tête aux pieds lorsqu'elles sortent est inconnu dans le Turkestan chinois. On y estime que pour satisfairè aux prescriptions du Coran il suffit (l'un voile de mousseline blanche

latchak) qui cache les cheveux, disposés en deux tresses comme ceux des femmes mongoles. Ces tresses sont allongées artificiellement au moyen d'effilés de soie terminés par des glands ( jyy, poupouk). Elles sont ornées de bijoux fort lourds argentés ou dorés (gt,;üLQ, challang. T. I, Pl. XIII) attachés a la tête par des cordons.

Des bagues, bracelets, pendants d'oreille, pesants, de goût médiocre, presque toujours en toc, complètent la toilette féminine qui coûte souvent fort cher, jusqu'it 350 francs sans compter les bijoux, ni les fourrures. C'est beaucoup, étant donné le peu de ressources du pays. Plus (l'une femme portent toute leur fortune sur le dos; il est vrai que ce ne sont pas les plus honnêtes.

Les femmes du Turkestan usent peu de fard pour des orientales; il n'y a guère que les femmes ii Chinois qui se maquillent ; en général elles se contentent (l'un peu d'ousma pour se noircir les sourcils et les cils. Elles sont également sobres de parfums.

La farine de maïs et celle de froment forment la base de la nourriture de la majorité de la population. On en fait des pains (le très petite

1. Plante indigène dont les feuilles pressées donnent un suc vert foncé. On trempe dans ce suc l'extrémité d'un bâtonnet enveloppé de coton, on le passe ensuite plusieurs fois sur les sourcils qui prennent en séchant une couleur noir bleuté.