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0180 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 180 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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161   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA. I-IAUTE ASIE.

ou une soupe maigre ou grasse le soir. Beaucoup d'entre eux sont clos gens intelligents, sachant leur monde, n'ayant rien de la grossièreté mal déguisée de nos laquais d'Europe. Ceux qui ne sont pas occupés au travail agricole ou pastoral jouissent de plus de confortable, de plus de loisirs, de plus de considération que les petits paysans et les petits artisans. Ils participent en quelque mesure ii la dignité de leur maitre; le valet de confiance (l'un grand bek est une manière de personnage et il a (les chances de devenir ministre si son patron devient roi. La condition des ouvriers qui ne peuvent s'établir à leur compte et vivent

uniquement de leur salaire (.:Cal;.., khalfah) est beaucoup moins bonne.

Ils sont nécessairement peu nombreux puisque les grandes usines et les grands ateliers sont inconnus. La plupart des hommes employés par les petits patrons locaux sont de simples apprentis, qui doivent quatre ans de travail moyennant le vêtement et la nourriture. Quelquefois, quand ils sont devenus assez habiles, ils reçoivent une tr&s mince rétribution selon l'ouvrage fait par eux. Les quatre années écoulées, ils ont la liberté de s'établir it leur compte en qualité de

maîtres (ousta, du persan 4,_5\), s'ils en ont les moyens; sinon ils

travaillent moyennant salaire, ce qui n'est guére possible que dans les industries les plus considérables, celles du feutre, du coton, de la soie, du tapis et, dans des limites très restreintes, du jade. Les ouvriers en

soierie AIIL;_ sont payés ii la pièce ii raison de 1 ou 1 1/2 tenga ; un

ouvrier pouvant tisser deux pièces par semaine, son salaire quotidien ressort à 0 fr. 27 au minimum et à 0 fr. 40.au maximum. Les feutriers, qui sont presque tous des enfants et des femmes, sont payés à la journée et reçoivent de 0 fr. 19 å 0 fr. 28 plus la nourriture. Un maître maçon gagne de 0 fr. 65 à 0 fr. 76, un manoeuvre ou terrassier seulement 12 sapèques, soit 0 fr. 23 ; il est vrai que les employeurs lui donnent le plus souvent du pain et de la bouillie. En revanche, s'il est requis par l'administration, il ne reçoit que 0 fr. 19 sans aliments. Le petit nombre et la dispersion des ouvriers les empêchent de se liguer pour réclamer efficacement contre les exigences excessives des patrons; le gain (le