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0188 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 188 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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CHAPITRE IX

L'AGRICULTURE. - L'ÉLEVAGE. - L'INDUSTRIE.

Le Turkestan chinois est avant tout un pays agricole et la grande majorité de sa population vit du travail de la terre. Nous avons vu comment la rareté de l'eau et l'abondance des sables limitent les cultures ů de petits cantons situés sur le bord des rivières, aussi proches que possible des montagnes afin d'avoir le plus d'eau possible, et sur l'emplacement d'anciennes forêts dont les détritus ont formé un humus fécond, comment l'on supplée au manque de pluie par des réseaux de grands canaux d'irrigation appelés oustang et de petits qu'on nomme íiryk. Les terrains ainsi arrosés sont en général d'une fertilité remarquable, qui varie d'ailleurs selon la qualité et la composition de la couche végétale, selon la quantité plus ou moins grande de l'eau qui leur est fournie. A Kâchgar, la terre est plus grasse, plus argileuse et plus profonde qu'à Khotan et â Kéria, où la couche végétale est plus légère, plus mince, assez abondante en calcaire. Certaines oasis sont imparfaitement arrosées, ainsi celle d'Oytoghrak oil la rivière de Pchka est insuffisante au point qu'une moitié des terres est laissée en jachère chaque année et que la moitié cultivée ne donne presque rien lorsqu'il n'a pas neigé assez dans la montagne. La partie septentrionale de l'oasis de Tchira est dépourvue d'eau en certaines années. De plus, les sols fatigués par de longs siècles de culture sont naturellement moins