National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0198 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 198 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

' J}•.; ~ I " {... ~~~/   -Z,1.1 '.   .~.ji~~   iil!'.

.   . ~   .. ~^~.. ~   - iry i   {   , t    ,   •

182   . MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

importants de ces maquis sont ceux des Doulân, surtout ceux qui environnent Maralbâchi. La production animale n'en est ni très considérable ni d'une qualité bien remarquable. Les pâturages des montagnes valent mieux, ceux du nord sont supérieurs A ceux du sud, et ceux du versant russe A ceux du versant chinois; qui reçoivent beaucoup moins de pluie. Les Kyrghyz de l'Alay et du T'ien chan nourrissent

des bêtes å cornes, des moutons à grosse queue (dounbah koy, (s j' d;.p)

A la laine médiocre, mais riches en chair et en graisse, des chameaux et des chevaux. Ce sont eux qui fournissent de chevaux les gens de la plaine. Un cheval de bât- jeune et en bonne forme se vend à Kâchgar de 100 à 120 francs, un cheval de selle de 150 à 300 francs. Les prix sont un peu plus élevés à Khotan où il est d'ailleurs assez difficile (le s'en procurer. A Koukyâr sur le versant oriental (lu Pamir, il y a des chameaux renommés, â deux bosses et de grande tafle ; un beau chameau, jeune et gras, se paye en moyenne 200 francs. Les montagnes qui sont au nord.du Karakoram, généralement rocheuses et dénudées, ne nourrissent que peu de bétail. Sur les pentes septentrionales de l'Altyn tâgh on rencontre quelques excellents pâturages. Les premiers plans des montagnes sont toujours arides et poudreux, on n'y voit que quelques maigres oasis au fond des vallées, çâ et lå des plantes désertiques, dures, souvent salées, bonnes aux chameaux, mais non assez abondantes pour nourrir une quantité notable de ces animaux. A mesure qu'on s'élève et qu'on s'éloigne de la plaine, l'herbe apparaît de moins en moins rare sur les flancs des collines, sèche d'abord, jaune et clairsemée, puis de plus en plus verte, humide, drue et savoureuse. Les véritables pâturages ne commencent qu'A quelques lieues au nord de Polour. Kara say est situé exactement â la limite des sables, la -route entre cette localité et Atchân trace â peu près la ligné de démarcation entre le désert au nord et les pâturages an sud. Les montagnes qui s'étendent au nord du Tchertchen daria, au sud-est de Tchertchen, sont absolument dépourvues de végétation ; les troupeaux ne trouvent de quoi vivre que dans les monts des Tokouz Davân, au sud de la rivière.. Les herbages sont ainsi très élevés, au-dessus de