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0258 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 258 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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232   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

rabies — il y a celle des décimateurs pourvus de fonctions déterminées etrétribuées, qui ont le droit de dire la prière à la mosquée en public

(pîchnamâz, j ' A , ), les mouezzin qui font l'appel à la prière, les

professeurs ou simplement pensionnés de médressé, sortes de chanoines, les iműm ou curés de paroisse, les mouhtécib, commissaires de police, les reïs préfets de discipline, chefs des nzouhtécib, les Icrzi ou juges, les inoufti ou jurisconsultes, les Ihatib, archiprêtres chargés de l'oraison solennelle du vendredi dans les mosquées cathédrales, les

molla a`lanz ( c,», docteurs très savants, juges suprêmes d'une circons-

cription religieuse. Au temps où la Kachgarie fut pratiquement indépendante, le clergé fut tout puissant et fonda un véritable gouvernement théocratique sous la direction des descendants (lu Maître trés vénéré, Makhdoum A `zam le I hodja. Il fut très riche, très orgueilleux, très borné d'esprit et très vexatoire. Les mosquées possédaient d'importants biens de mainmorte, de tous côtés avaient surgi d'innombrables saints à miracles. déjà enterrés ailleurs, mais qui furent ensevelis une seconde fois pour le plus grand profit des pieux pensionnaires affectés à leur culte, largement dotés, percevant la lime de districts entiers. Les Chinois venus, ils confisquèrent une grande quantité des biens du clergé irrémédiablement hostile, le réduisirent à la portion congrue. Aujourd'hui les ministres du culte ont diminué en nombre connue en fortune. Les.principaux d'entre eux qui, en général, ont succédé dans leur charge å leur propre père et à une suite plus ou moins longue d'ancêtres, ont conservé encore une haute situation. Ala khan, molla alam de Khotan, est un des hommes les plus riches du pays et le plus considéré; son père était déjà juge suprême, sa mère descend des anciens rois de Khotan. Outre ses biens personnels, il jouit d'un casuel considérable. Il tient table ouverte, sa maison est une ruche bourdonnante de visiteurs qui viennent faire leur cour, de mollas subalternes, de fermiers et de commissionnaires, de derviches et de mendiants, de protégés et (le clients, de domestiques et d'esclaves. Au reste trop grand seigneur pour être lettré, c'est son secrétaire des commandements qui fait toute sa

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