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0264 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 264 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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238   MISSION SCIENI'II'IQUE DANS LA. HAUTE ASIE.

Dais ce que dit le molla ne fais pas ce qu'il fait.

Tirer un sou (l'un molla, c'est tirer des crins d'une galette (de l'huile (l'un mur).

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On ne se gêne pas pour maltraiter le clergé en discours ; mais il n'y faut pas attacher plus (l'importance que cela n'en mérite. Les peuples ont toujours aimé ů dauber leurs maîtres ; ils n'en obéissent pas moins. Cc sont (les mottas qui en 1863 ont soulevé contre les Chinois la population de Koutcha et celle de Khotan. On continue à les craindre et à les écouter, ne fût-ce que par haine des conquérants. Il est vrai que la religion n'étant plus obligatoire, on en prend à son aise avec ses préceptes. Il y a un certain nombre de gens, des riches surtout, qui pour soutenir leur crédit, et se donner le caractère d'hommes respectables, se piquent d'être fidèles observateurs de la chériat, qui font leurs ablutions et disent leurs prières très régulièrement, payent la zékcr.t aux mosqués, aux médressés, aux pauvres, portent le turban, s'abstiennent de jouer aux jeux de hasard, de boire de l'eau-de-vie et de fumer ; car c'est une particularité de l'islamisme de ce pays que l'usage du tabac soit tenu à péché. Mais la religion de la masse est douteuse : on n'abuse ni des ablutions, ni des prières, il y a généralement fort peu de monde à la mosquée, sauf les jours de fête; on s'abstient de la zékeit, on laisse les turbans chez les marchands, on fume non seulement le tabac, mais aussi le hachich et à l'excès, et si l'on est trés strict à s'abstenir de la viande de porc, on ne s'interdit pas absolument l'eau-de-vici. Les tchay /faânula sont souvent des tripots où l'on joue et oit l'on s'enivre. On voit, rarement il est vrai, des ivrognes festonner dans les rues, plus fréquemment des femmes se promener le visage découvert. Le fanatisme est si peu clans les moeurs que les habitants du pays, musulmans sunnistes, n'éprouvent point (le scrupules it donner leurs filles aux Balti chiites, en présence