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0298 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 298 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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272   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA IIAUTE ASIE.

paresse est la plus forte. Depuis 1891 ils ont entrepris, nous l'avons expliqué, quelques travaux sur les routes de Kéria au Lob-nor et du Lob a Kourla et ont commencé (l'étudier les moyens de rouvrir le chemin d(1 Lob a Cha tcheou. Il serait urgent pour eux de pousser activement ces travaux, très simples en somme et peu coûteux, de ne pas négliger non plus la route de Rou-tog et(l'amcliorerenfin celle (l'Aksou à Khotan afin de la rendre pratique en toute saison.

Jusqu'à présent le gouvernement ne s'est point efforcé de favoriser le développement économique du pays, ni d'encourager les relations commerciales entre la colonie et la métropole, ni de rattacher l'une il l'autre par des liens au moins d'intérét matériel. Nous avons vu que le Turkestan ne manque point de ressources naturelles: le coton, la soie, la vigne, la laine, l'or et divers minéraux. Les Chinois laissent dormir ces richesses comme ils en laissent dormir de bien plus grandes en leur propre pays. Il n'a jamais été dans les principes de leur gouvernement (l'encourager le peuple à une grande activité commerciale et industrielle. L'idée fondamentale de leur économie politique est qu'il faut produire pour vivre et non pas, comme nous semblons le croire, vivre pour produire. a Soyez simples dans vos goûts, modestes dans vos désirs, répètent les moralistes; vivez tranquillement comme votre pére et votre ,grand-père ont vécu, ne vous laissez pas séduire par les gains faciles que font les marchands; restez dans votre ferme, cultivez votre plate-bande et vous serez heureux. » Et voilà pourquoi le commerce chinois languit en Turkestan et n'a guére d'autre clientèle que les fonctionnaires, excepté pour le thé dont il a le monopole. L'administration ne cherche pas faire mettre en valeur des terrains neufs, à dessécher les marais, à irriguer les sables, à boiser les pentes ravinées des monts, à établir (les colonies chinoises. Les habitants chinois du Turkestan sont, en dehors de quelques marchands, (les fonctionnaires, des soldats et quelques aventuriers qui tachent, non pas de faire un travail utile, mais (le se glisser en quelque emploi de rencontre, et vivotent péniblement de brocante, d'usure ou plus simplement d'escroquerie. I)e très rares individus, (les exilés généralement, se sont