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0299 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 299 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   273

procuré (les terres et les cultivent; mais ce n'est qu'une exception insignifiante. II est juste de dire qu'il est fort peu agréable pour un Chinois de demeurer au milieu de Musulmans, qui le tiennent ů l'écart et le méprisent, sans qu'il puisse par compensation parler et agir en maître. Le Turkestan est pour les Chinois une position stratégique et un excellent débouché pour l'aristocratie mandarine, qui ne trouve plus assez de places disponibles dans la vieille Chine. Il permet â une foule de lettrés et de guerriers de vivre avec profit et honneur aux dépens d'une population étrangère. C'est tout simplement une bonne terre de pâture pour engraisser une portion notable du troupeau administrateur. Les Chinois n'ont pas voulu en faire un marché pour leurs produits industriels, ni une ferme neuve pour leurs agriculteurs trop â l'étroit sur le vieux sol des aïeux, ni un champ d'expansion pour leur civilisation et leur langue. Les écoles que quelques-uns, en lisant dans la Gazette de félin le décret qui les fonda et les organisa, crurent étre une tentative de répandre dans le pays la langue chinoise, sont seulement des établissements annexés h chaque préfecture ou sous-préfecture et destinés uniquement h recruter le personnel d'interprètes nécessaire à l'administration. En principe toutes les familles riches sont *tenues d'envoyer leurs enfants mâles à ces écoles; mais elles en sont dispensées moyennant finance, et de cette manière l'école de Khotan ne compte que 60 élèves. Le régime est l'internat. Les élèves ont droit à un congé (l'un jour sur dix sur la demande de leurs parents, et de trente jours au nouvel an. Ils portent des vétements chinois, et sont coiffés â la chinoise. L'instruction est exclusivement chinoise et les pratiques religieuses musulmanes ne sont permises qu'en secret. Le trousseau, la nourriture, l'entretien sont ů la charge des familles, qui payent en outre une somme variable aux professeurs. Ceux-ci ont un traitement fixe de 60 onces par mois, mais les rétributions scolaires sont plus élevées. La durée minima des études complète est de dix ans. Deux ou trois des élèves de Khotan ont été mandés

Ouroumtchi oit ils ont,subi l'examen provincial après lequel ils ont été envoyés à Pékin pour accomplit' leur stage dans l'administration chi-

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