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0315 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 315 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CHINOIS ET SES HABITANTS.   289

polir la dominatiön chinöisé comme le prouvent les rév' ltes antérieures toutes fomentées et aidées par 'lui. Sa force est encore accrue par la présence sur le territoire russe de colonies kachgariennes, qui s'y sont établies après le retour. des Chinois et qui reçoivent chaque année de nouvelles recrues attirées principalement par les salaires plus élevés dans le Turkestan occidental que dans l'oriental'. Comme les Russes exécutent une assez grande quantité de travaux publics, et surtout construisent des forteresses et des casernements militaires, ils ont toujours besoin de bras et les Turcs de l'ouest affluent. En 1891, le consul russe de Kâchgar a délivré trois mille.billets å autant de sujets chinois voulant passer sur le territoire russe sous prétexte de commerce. Dans les deux premiers mois de 1892 il en délivra 750, augmentation due aux affaires de Pamir. L'émigration serait encore plus importante, sans doute, si les Chinois ne défendaient pas aux femmes de sortir de l'Empire. Enfin les Russes détiennent prisonnier à Marghélân Hâkim Iihân Toura, héritier de Bouzourk Klein, le Khodja, dernier souverain légitime de Kâchgar. C'est un prétendant qui a l'incomparable mérite d'être un imbécile avéré. Ainsi les Russes ont de très bons atouts dans leur jeu. Les Anglais font leurs efforts pour ne point rester en arrière : ils n'ont point à Kâchgar de consul comme les Russes ; car ils estiment qu'il leur faudrait 250,000 francs pour entretenir un agent sur le même pied que le consul russe avec une escorte de 40 cavaliers. lls pensent que ce serait trop chèrement payer une satisfaction d'amour-propre et se contentent d'un modeste agent consulaire qui suffit parfaitement à faire respecter les droits des protégés • britanniques. Ceux-ci sont en général des Kachmiriens, des Hindous, des Afghans, des Badakhchâni et des Balti. Ils n'ont la prépondérance que dans le seul département de Yârkend où l'on compte environ 300 Kachmiriens ou Hindous, 150 Afghans, 50 Bádakhchâni. A Kâchgar il y a 26 marchands. protégés anglais, une vingtaine à Khotan, une cinquantaine dans les autres centres. Ils ne sont pas exempts des taxes de douane et de vente et Us

1. Voir page 165.

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