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0327 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 327 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TURKESTAN CIIINOIS ET SES HABITANTS.   301

Tchatral et du Kandjout comme je l'ai indiqué, mais aussi des petits pays de bandits des bords de l'Indus, Tchilas et Palas, et de la vallée du Souat; il a ouvert une route de Pechaour å la frontière chinoise, plus au sud il a dépassé les monts Souleyman, considérés naguère comme tout ce qu'il y a de plus scientifique ; il a occupé le Ouazirisul n, s'est fortifié clans le BaloutchistAn et se trouve aux portes môme de Kandahar où le chemin de fer entrera bientôt. Il y a là un travail consi-

dérable   la fois (l'extension et de concentration qui n'a pas attiré
l'attention qu'il méritait. Sans doute il ne doit pas être tenu Pour terminé, car les diverses peuplades soumises sont de caractère difficile et promettent de gros embarras aux Anglais; le budget est lourdement grevé de toutes ces expéditions extrêmement dispendieuses — la campagne du Tchatral a calté 65 millions de francs —; mais le gouvernement de l'Inde a encore assez de ressources pour parer å tout et il estime que rien n'est si urgent que de matelasser sérieusement sa frontière et de fournir des distractions il l'Inde officielle, qui s'ennuie.

Tandis que les Anglais s'efforc:aient de démontrer aux Chinois du côté de Pamir que la ligne de partage des eaux est la seule frontière rationnelle, ils Lichaient de leur prouver le contraire du côté du Karakoram, au nord du Tibet britannique. Le Karakoram est le point culminant de la route menant du Kachmir au Turkestan chinois. Au nord les eaux vont au Tarim, au sud elles sont tributaires de l'Indus; au sud le pays est peuplé de Tibétains, au nord de Turcs Kyrghyz, et comme il v a entre ces deux peuples un désert d'horribles montagnes, large de sept jours de marche, ils n'ont aucune relation entre eux; les Tibétains font leurs affaires avec le Kachmir et les Turcs font les leurs avec leurs congénères de la plaine turque. Il était donc raisonnable de considérer le Karakoram comme limite politique; mais les

Anglais tiennent partout ů leur système de posséder   la fois les deux
versants de la montagne, d'óccuper les routes qui la traversent, autant que possible jusqu'h l'entrée de la plaine. J'ai rapporté (T. I, p. 140) les incidents qui eurent lieu en 1890 sur cette frontière et se termi-