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0391 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 391 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES I-IABITANTS.   365

sont plus grands; en outre on rencontre le pin et le sapin (som ching) qui sont les essences de beaucoup les plus répandues, le houx, le bouleau, puis, en faible quantité et seulement, j.e crois, dans le Tibet oriental, le cèdre, le chêne et l'orme. L'abondance ne compense d'ail- . leurs pas l'absence de variété, car nulle part le bois ne suffit au chauffage des indigènes, qui partout usent de fiente desséchée. Les cultures, qui dans le Tibet occidental se rencontrent jusqu'au pied du Karaoul davân et à l'extrémité ouest du lac Pang-kong et dans le Tibet oriental jusqu'à Dam et à La-boug gon-pa, sont très peu étendues, ne constituent nulle part de vastes champs continus et ne sont que comme de petites taches de moisissure sur l'énorme squelette des montagnes tibétaines. En général, le terrain et le climat ne conviennent bien qu'à l'orge, qui n'a pas besoin d'un sol très riche ni de beaucoup d'humidité, qui se sème en mai au sortir des. gelées de l'hiver et se récolte en septembre. Cette céréale croît jusque par 4,575 mètres d'altitude au • La-dag, par 4,400 à Dam. Elle pourrait peut-être réussir dans quelques régions aujourd'hui entièrement incultes, comme, par exemple, dans certains cantons du bassin du haut Mékong inférieurs. à 4,500 mètres ; mais il est évident qu'il n'y aura jamais de grands espoirs à fonder sur cette extension possible des surfaces cultivables. Le prix de l'orge dans les endroits oå elle se récolte est plus du double de ce qu'il est dans le Turkestan chinois, variant de 4 å 4 1/2 roupies l'hectolitre. Leblé, plus rare et. de moins bonne qualité, atteint jusqu'à 3,960 mètres dans le Spi-ti, 3,800 métres dans le pays de Gyé-rgoun-do. Le rendement est très faible, ne dépasse guère cinq pour un et ne monte à dix ou douze que dans les très bonnes vallées, chaudes et basses. On dit qu'on Cultive le riz à Lha-sa par plus de 3,500 mètres, cependant les renseignements que j'ai obtenus ne concordent pas tous sur ce póint. En tout cas le riz tibétain est très mauvais, dur, aux grains petits, irrégúliers, plus ou moins rougeâtre, et les gens riches font venir de Chine le riz qu'ils consomment. Parmi les légumes, ceux qui poussent le mieux et en plus grande quantité sont les oignons (tsong); on en trouve à l'état sauvage dans des pays inhabitables par 5,300 'métres d'altitude. Les