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0404 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 404 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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378   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

On peut diviser les grandes routes du Tibet en cinq groupes. Le premier groupe fait communiquer Lha-sa avec Si-ning (Zi-ling en tibétain) et Lan-tcheou. Le plus occidental des chemins de ce groupe, le plus long, mais le plus fréquenté, parce que seul il est å l'abri des incursions des brigands Ngo-log, passe par Nag-tchou dzong, le Long-rab, les gués Tchou-mar Rab-doun et Djoung en Tsadam. Cette route, suivie par Huc, n'a été relevée par aucun Européen au sud du Do tchou. Elle mesure 1,860 kilomètres ou seulement 1,810 jusqu'A Tong-kor ois résident les agents tibétains. Les yaks la parcourent en cent-huit jours, vingt de Lha-sa à Nag-tchou, quatre-vingt-huit de Nag-tchou A Si-ning. Elle ne traverse des pays bien peuplés que sur 90 kilomètres à partir de Lha-sa jusqu'un peu au delA de P'ou-mdo dzong, et sur 75 A partir de Si-ning jusqu'à Tong-kor gon-pa ; entre ces deux zones étroites le voyageur ne rencontre que deux petits villages, ceux de Nag, tchou et de Djoung sur une distance de 1,700 kilomètres dont plus de 800 de désert ininterrompu entre ces deux localités: Du moins, la région qu'elle franchit, très proche (les sources des grands fleuves, n'offre pas encore de très profondes érosions ni par conséquent de grandes difficultés de marche, malgré l'altitude considérable. Une autre route, qui était en usage au siècle dernier, a été abandonnée par suite des brigandages des Ngo-log elle est plus directe que la précédente dont elle se sépare un peu au sud des gués Tchou-mar Rab-doue, pour se diriger sur les lacs Kya-ring et Ngo-ring entre lesquels elle passe et, de là, sur Tong-kor : elle compte jusqu'à cette dernière ville 1,700 kilomètres dont 1,300 dans le désert, par suite elle ne présenterait aucun avantage appréciable en admettant que la sécurité soit rétablie. La route que nous avons été les premiers à reconnaître et qui passe par les sources du Mékong, Ta-chi gon-pa, Gvé-rgoun-do, le Stong-ri ts'o et Tong-kor gon-pa n'est pas sensiblement plus longue (1,780 kilomètres) et n'est inhabitée que sur 580 kilomètres entre le Dza Whou et les environs de Tong-kor gon-pa ; elle ne vaudrait cependant pas au point de vue commercial celle qui s'en détache à La-boug gon-pa et par Artchoung, Ltasen gon-pa, Lha-brang gon-pa, Hő tcheou atteint Lan-tcheou qui est le