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0405 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 405 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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LE TIBET ET SES HABITANTS.   379

véritable centre.commercial de cette région. Par lå on ne traverse å peu près que des pays peuplés et le trajet n'est que de 2,045 kilomètres au . lieu de 2,105 par la route aujourd'hui employée. Mais les Ngo-log qui l'occupent n'y donnent passage qu'aux caravanes de Lha=brang gon-pa, de même qu'ils ne laissent ouverte la route du Kya-ring ts'o qu'au grand lama de Ta-chi- lhoun-po, lorsque tous les trois ans il se rend å Pékin, et celle de Gyé-rgoun-do à Tong-kor qu'aux caravanes des monastères des environs de Gyé-rgoun-do.

Le second groupe de routes réunit Lba-sa A Ta-tsien-lou (Dar-tsémdo). Ces routes sont au nombre de trois et, par une fortune singulière, les premiers Européens qui les ont vues et parcourues sont tous des Français. La plus méridionale, la plus directe, comme aussi la plus difficile, celle qui passe par Gya-mdo, Lha-ri, Cho-ban-do et.Tch'a-mdo n'a encore été suivie que par Huc et Gabet, elle a 1,650 kilomètres et demande aux yaks trois mois et demi de marche. M. Bonvalot et le prince Henri d'Orléans ont inauguré la route centrale de Sog dzong et • Tch'am-do qui paraît être de peu d'usage ; enfin c'était à nous qu'il était réservé de faire le premier tracé de la rciute septentrionale par les sources du Mékong et Gyé-rgoun-do, le tronçon qui relie ce dernier point å Ta-tsien-lou ayant été relevé en 1891 par M. W. Rockhill. Cette troisième voie est plus fréquentée et n'est guère plus longue que la précédente (1,820 kilomètres au lieu de 1,760). Ce qui explique la préférence que beaucoup lui accordent sur la route plus courte de Huc, c'est que celle-ci est détestable. La description qu'en a faite le célèbre missionnaire ne doit pas être éloignée de l'exacte vérité;. plusieurs détails nous en ont été confirmés par des Tibétains qui l'avaient suivie et notamment celui relatif au col que les yaks ne peuvent descendre qu'en se laissant glisser du haut en bas sur la pente gelée. Néanmoins le légat impérial de Lha-sa ne passe jamais ailleurs parce que c'est la route la plus peuplée et la mieux pourvue de ressources. A ce groupe on peut joindre le chemin de 860 kilomètres qui va de Soung-p'an t'ing à Tch'a-mdo par Dzog-tchen gon-pa et dont un embranchement conduit à Gyé-rgoun-do, mais il n'est pas ouvert au commerce