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0412 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 412 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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386   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

mais je ne pense pas qu'il atteigne 2 millions de roupies. Entre 1891 et 1893 le mouvement des échanges avec le La-dag a été en moyenne de 53,500 roupies et de 169,000 avec le Tibet par l'intermédiaire du La-dag.

Pendant la même période l'Inde a fait pour 38,500 roupies d'affaires annuelles avec le Tibet par le Sikkim, polir 2,815,000 avec le Népâl, pour

49,000 avec le Bhoutan. Les échanges entre l'Inde et le Tibet se sont donc élevées ů 261,000 roupies plus le montant indéterminé, mais très supérieur au chiffre précédent, des affaires qui se sont traitées par l'intermédiaire du Népâl et du Bhoutan.

  •   L'augmentation de ce trafic dépend de l'ouverture au commerce de

la route entre Do-rdjé-ling et Lha-sa par la vallée de Tchoumbi. Les

tentatives faites par le gouvernement anglo-indien pour obtenir cette ouverture ont abouti en 1894 à un traité de commerce, dont nous parlerons plus loin parce qu'il n'offre encore qu'un intérêt purement politique. Mais lors même que de ce côté le négoce serait entièrement libre, ni l'Inde, ni à plus forte raison l'Angleterre ne pourraient s'attendre à trouver dans le Tibet un marché très important pour l'écoulement de leurs productions ; seulement, le jour oú la région transhimalayenne sera livrée å l'activité britannique et sera.dans la dépendance au moins économique de l'empire indien, elle fournira å cet empire en abondance et à bon compte les choses qui maintenant lui manquent le plus, le sel et les peaux, surtout les métaux et la laine, qui dans l'Inde est de qualité très inférieure ; alors l'Inde sera définitivement ce qu'elle est déjà en voie de devenir, l'une des plus grandes puissances industrielles du monde.

Lé est présentement une position commerciale aussi importante que peut l'être une position commerciale au milieu de contrées pauvres ou médiocrement riches. Ce n'est pas un centre de production et de consommation, car le La-dag est un des pays les plus arides, les plus déshérités du Tibet et sa population ne dépasse point 178,000 âmes, mais c'est encore le point de transit obligé entre l'Inde, le Baltistân et le Badakhchân, le Turkestan et le Tibet. Les routes qui y aboutissent de Lha-sa se prolongent sur Srinagar et Raoul Pindi, sur Yârkend et