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0414 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 414 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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388   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

de Khotan, quelques peaux de martre ou de loutre, un peu de cuir de Russie. Je ne sache pas que le Tibet donne en échange au Turkestan chinois autre chose que quelques turquoises et du musc, qui est devenu

  • célèbre chez les écrivains musulmans sous le nom de musc de Khotan. Les Mongols de Karachahar, qui vont ů Lha-sa par le col Ambalachkán ou par la passe d'Angirtakchia apportent à la capitale du Tibet quelques chevaux de leur pays.et en rapportent des objets religieux et quelques lainages; mais cela est insignifiant. •

Parmi les marchandises européennes qui se vendent au Tibet, les marchandises allemandes •ou autrichiennes tiennent' le premier rang après et loin derrière les anglaises. La coutellerie, les drogues, les articles dits de Paris, le fil et les aiguilles sont les articles qui portent le plus souvent la marque made in Germanay ou in Austria. La bijouterie fausse n'a eia jusqu'à présent aucun succès, les Tibétains n'étant pas des sauvages imbéciles et n'achetant en fait de bijoux que ce qui peut se revendre å l'occasion sans trop de désavantage. Une très petite quantité de marchandises russes pénètrent au Tibet par Yårkend ou par Lan-tcheou. Je n'ai constaté pour ma part en fait d'importations russes que des chevaux d'Och, un peu de cuir de Russie et quelques paires de bottes en cuir de Russie introduites par les Mongols. Certains voyageurs ont constaté la présence dans plusieurs districts du Tibet oriental de quelques pièces de drap russe, mais h Lé .et à Lha-sa je n'ai jamais vu que du drap anglais. Du commerce français on peut se dispenser de parler, car il n'est sans doute pas très intéressant de mentionner les bouteilles de vins de bordeaux et de champagne que M. le résident. de Lé possède dans sa cave, ni de la douzaine de. boîtes de sardines que l'épicier. hindou de la même localité offre aux rares touristes de passage ; pourtant il serait injuste de ne point signaler une boîte de six savonnettes parfumées, le seul spécimen de savon qu'on put découvrir à Lba-sa au mois de janvier 1894 et que son acquéreur s'estima trop heureux de nous vendre après l'avoir gardé 40 ans en magasin.

La monnaie la plus usuelle dans les limites du royaume de Lha-sa