National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0482 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 482 (Color Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000197
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

456   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HÄUTE ASIE.

gauche du Hoang-hő, au N.O. de Hô tcheou ; 3° å Toun'hien, entre Lan tcheou et la rivière T'ao hő ; 4 à Boou-nan, dans la vallée de 1'Ourounvou entre Koei-té et Lha-brang. Ces. derniers qui descendent jusque par 35°30' de latitude sont les plus méridionaux de tous les Mongols avec ceux de Chang par 95° de longitude. On peut ajouter à ces différents groupes les lamas mongols nombreux dans les divers couvents du Kan-sou ; on dit qu'il y en a 10,000 répandus dans les monastères du Nga-mdo. Les Mongols du Kan-sou parlent un mongol mélangé -de chinois, de tibétain et d'un peu de turc 4. Ils sont cultivateurs et vivent dans des maisons. L'organisation de leurs tribus est très forte ; c'est la tribu qui est propriétaire du sol, quoique les individus en aient la jouissance indéfinie et soient capables de louer et d'aliéner ; mais nul ne peut vendre un morceau de terre qu'avec l'autorisation du chef et qu'à un membre de sa tribu. Une iotable partie de ces Mongols appartierít ů la religion musulmane, mais la majorité professe un bouddhisme profondément empreint de chamanisme. Il y a parmi eux des chaman ou hé; qui font l'office de sorciers et rendent un culte à diverses divinités qui n'ont mien de bouddhique et sont représentées par des dessins fort gróssiers tracés sur des morceaux de toile. Ils ont gardé la plupart des vieilles coutumes mongoles : le culte du feu domestique dans lequel ils jettent en certaines circonstances de la viande, de la graisse et de l'eau-de-vie, la cérémonie printanière destinée à obtenir de bonnes récoltes et consistant à faire tourner trois fois la charrue, avant le labour, autour d'un feu de genévriers devant lequel on brûle des bâtons odoriférants, la manière de guérir les maladies en substituant au malade un autre homme ou une figure de terre, l'introduction solennelle au foyer marital

1. Potanine cite les mots suivants :

Paq, jardin ou bois = ~,   ana, mère = ~I

tack, pierre = JU*   pylei, enfant =

bazyr, ville — )13L.   samsyk, ail =

On remarquera sur ces six mots deux mots persans.