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0490 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.2
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.2 / Page 490 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000197
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AVE   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

coup postérieur au Koudatl ou bila, qui date de 1068. Il est en somme conforme, abstraction faite des corruptions causées par un long isolement au milieu de populations étrangères, au dialecte moderne du Turkestan chinois sauf qu'il contient quelques termes archaïques. Ces ternies exeptionnels se retrouveraient tous dans les auteurs de la fin (lu xve siècle et du commencement du xvie' et pour la plupart encore dans Aboul Gh<zi. On en peut inférer que ces Turcs Salar n'ont aucun rapport direct avec les Turcs Ouigour qui occupèrent Kan-tcheou et les environs entre 700 et 1028, ni en général avec aucun des anciens peuples turcs dont la langue et le type physique différaient beaucoup de la langue et du type des Salar. De l'examen de la conformation physique et du dialecte de ceux-ci il appert avec évidence qu'ils sont originaires du 'Turkestan oriental et qu'ils en sont sortis à une époque relativement récente, très probablement au xve ou au xvle siècle et plutôt au XVIe qu'au xve.

  • Leurs traditions peuvent aider h confirmer et h préciser encore cette conclusion. Ils disent que l'islamisme leur a été enseigné pour la première fois par Oueis Keis OuaXi às, ou Sa`ad ibn Abou-Oua, lias, parent du prophète. Ce Oueis Keis Ouai li is, parti de Samarkand en l'an 628 se transporta a Sou-tcheou en volant << travers les airs et disparut après avoir annoncé la bonne nouvelle. D'autres racontent qu'il faut voir dans Oueis Keis Oua, Xús trois personnages distincts dont les deux premiers moururent en chemin entre Samarkand et le Kan-sou, et dont le troisième seul parvint à Si-ngan auprès de l'empereur qui avait appris d'avance son arrivée par un songe oú il avait vu, selon les uns, une étoile se levant å l'occident, selon les autres un homme enturbanné se tenant debout devant lui. L'empereur, ajoute la légende, fit un accueil très gracieux à l'envoyé du prophète et lui permit de faire transporter à Sou-tcheou plusieurs centaines de familles musulmanes

1. Comme par exemple Baber qui semble cependant plus archaïque ; mais chez Baber l'archaïsme est en partie une affectation littéraire.