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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0014 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 14 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000197
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4   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Ceux de ces Imâms qui auraient commandé des expéditions musulmanes dans le Turkestan oriental sont Imâm Mohammed Ghezzâlî, mort en 739, dont le tombeau est å Boghâz langar, près de Kéria, Imâm Dja`far Sâdik, mort en 765, dont le tombeau est à 80 kilomètres au nord de Nia, Imâm Mouça Kâzim, mort en 799, dont le tombeau est å 14 kilomètres au sud-ouest de Khotan, Mohammed Takî et Mohammed Nakî qui seraient morts ensemble et sont enterrés l'un et l'autre prés de Youroungkâch, Imâm Haçan `Askérî, mort en 833 selon la légende, en 873 selon l'histoire, dont le tombeau est à 17 kilomètres au nord de Karakâch, Imâm Kâcim, dont le tombeau est å 16 kilomètres au N. N.-E. de Khotan, Imâm Aftah, dont le tombeau est prés de Zaoua, enfin les quatre derniers Imâms, morts en l'an 1000 et ensevelis å Teurt Imâm non loin de Polour. De cette manière, on arrive au chiffre consacré de douze Imâms, successeurs légitimes du prophète, qui tous auraient contribué à la propagation par les armes de l'islamisme dans le pays de Khotan. Ce chiffre de douze, que l'on a tenu å conserver, démontre la profondeur de la tradition chiite et si, pour obtenir ce nombre, au lieu de prendre simplement la liste authentique des douze Imâms et d'attribuer à chacun d'eux une part dans les premiers essais de propagande musulmane en Turkestan, on a éliminé tous ceux qui sont antérieurs au VIII siècle et remplacé le dernier par une série d'imâms remplissant le xe siècle, cela est un signe que ces légendes n'ont pas été inventées librement de toutes pièces, mais ont été construites sur un certain nombre de faits vrais auxquels on a adapté tant bien que mal, en le déformant, le cadre des traditions religieuses. Cette. idée m'a conduit å étudier de près les petits livres dans lesquels sont racontés les exploits des Imâms dans l'espérance d'en dégager quelque parcelle de vérité et une vue .au moins très générale de choses entièrement inconnues d'ailleurs. Certes, le premier examen de ces tezkérehs n'est nullement encourageant ; leurs auteurs montrent une telle ignorance de l'histoire connue, un si grand amour du merveilleux et si peu de souci de tout ce qui ne touche pas directement à l'intérêt du culte de leurs saints qu'on est fort tenté de rejeter d'emblée leur témoignage, de la