Arrivé près d'Aksou, Arda Chîr rangea les troupes en bataille. Un des infidèles* de l'armée de Cher Kianos s'avança dans la plaine. Il porta un coup Arda Chir, qui, le frappant h son tour, l'expédia en enfer. Chacun des infi-. dèles qui s'avancèrent à sa rencontre, Aida Chîr le tua d'un-seul coup sans avoir jamais besoin de frapper deux fois. D'autre part Zouhour Yânous poussait vivement les infidèles qui, à sa vue, étaient consternés et remplis de terreur. Cepéndant les vivres des mécréants vinrent à manquer. Or, dans le pays de 'l chin et Matchîn, il y avait un prince infidèle nommé Kâroun Réchîd I. Cher Kianos résolut de chercher refuge auprès de lui. Il s'enfuit. Arda Chir et Zouhour Yânous s'étant mis â sa poursuite dépassèrent Aksou et Yârkend. Kâroun Réchîd ayant appris que Cher Kianos s'était enfui de Kâchgar et venait chez lui, la lumière du monde se changea pour lui en ténèbres. Il envoya mille soldats à Cher Kianos. Sur ces entrefaites Arda Chîr arriva, poursuivant les infidèles. II aperçut du côté de Karakâch un nuage de poussière et au milieu de ce nuage les mille soldats de Karoun Réchîd, tout couverts de fer. Arda Chîr se battit de telle façon qu'on aurait dit que le jour de la résurrection était arrivé. Arda Chîr et Zouhour Yânous attaquèrent les infidèles de deux cgtés, l'un par la droite, l'autre par la gauche, les mirent en déroute et parvinrent en les poursuivant jusqu'auprès de la ville. Les infidèles en sortirent en foule, semblables à un nuage de poussière. Arda Chîr se battit comme un lion rugissant. Pris au milieu des infidèles, il remporta la palme du martyre. « Ils ont dit : Nous sommes à Dieu et nous sommes retournés à lui ». Zouhour Yânous avec l'armée de l'Islam rebroussa chemin. Il rencontra l'Imam et lui rapporta la bataille et le martyre d'Arda Chir de Samarkand. L'Imam fut très affligé de cette mort. Ayant trouvé le corps, il dit la prière, procéda à l'ensevelissement, donna le repas des funérailles et prononça le tékbir ; puis il se remit à la poursuite des infidèles.
sant des larmes abondantes comme une pluie de printemps, il se jeta aux pieds de .Karoun Réchid. Celui-ci fit fermer les portes de la ville et se tint
prêt à la résistance. Mohammed Ghezzâlî arriva aux sons du tambour d'Alexandre avec le gros des forces musulmanes. Les infidèles furent saisis d'effroi. L'Imam fit camper ses troupes près de la ville et ordonna à Sermest
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