50 . MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.
les Chinois furent massacrés ou obligés de se convertir â 1'islâm. Le Badakhchâni s'était attribué le commandement suprême, måis les Khotanais ne voulurent point d'un étranger pour chef et imposèrent l'autorité de Habîboullah. Pida Medjdîd s'enfuit; cependant son rival malgré lui refusa le titre de roiWque lui offraient les Khotanais et le fit donner â son fils, Abdourrahmân; mais il conserva le pouvoir réel. Abdourrahmân fut roi pendant seize mois. .Une armée de Doungân envoyée de Yârkend par Ya`Aoub Bek, commandée par Man ta lao-yé, qui avait pour interprète et lieutenant Niàz Hakim Belk, marcha sur Khotan. Abdourrahmàn alla â leur rencontre et fut tué dans le combat qui eut lieu près de Pialma; mais les Doungân furent mis en déroute. Habîboullah prit alors le titre royal qu'il conserva treize mois. Il était maître de tout le pays entre Gouma, Sandjou et 'I'charlalvk inclusivement. Un jour que la population s'était répandue dans les cimetières pour honorer ses morts, les Andidjanais, assez nombreux A Khotan; crurent le moment favorable pour tenter un coup de main et se rendre maîtres de la ville. Habîboullah, averti à temps, fit à la hâte rassembler quelques troupes et déjoua le complot. Cette tentative suggéra aux principaux personnages l'idée (l'élever des fortifications qui envelopperaient également la ville ancienne et la nouvelle et les mettraient à l'abri d'un coup (le main. Ce projet fut agréé. Une partie de la banlieue fut comprise dans la nouvelle enceinte, qui atteignit ainsi un développement immense. -Presque toute la population valide y travailla et en 19 jours tout fut achevé. On établit â l'intérieur des murs un grand nombre de gens qui vivaient auparavant dans les environs ou même â Kéria et â Tchertchen.
Ya`Ioub Bek, alors maître de toute l'Hexapole moins Khotan, se rendit sur le territoire de cette ville sous prétexte d'aller faire hommage au mazâr d'Imam Dja`far Sâdik. Il était suivi d'un cortège assez nombreux pour mériter le nom d'armée. Arrivé â Zaoira, il envoya Bouzourk Khan auprès de Hâdji Padichâh afin de lui expliquer qu'il venait en ami et que, s'il lui plaisait de le venir voir << Zaoua, il le recevrait avec joie. Bouzourk Khân étant très pieux et descendant du prophète, Habîboullah ne se croyait pas en droit de douter (le ses paroles. Cependant,
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