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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0095 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 95 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000197
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LINGUISTIQUE.   85

doivent être récités naturellement comme de la prose, idée de raffinés n'ayant plus une conception exacte de ce qu'est un vers. Au point de vue de la langue, ces poésies se tiennent aussi près que possible du langage populaire. Les mots rares et peu 'connus du commun y sont très peu nombreux. Mais les exigences de la versification forcent les poètes anonymes de faire usage de chevilles qu'on appelle les

« ailes des mots» J j~.'.' parce qu'elles maintiennent le vers et l'empêchent de tomber A plat comme de la prose non mesurée. On emploie principalement comme cheville la particule .. On trouvera aussi, mais surtout dans la variante de la ballade d'Abdourrahmân, les che-

villes'ç et   ou   Ces particules n'ont aucune espèce de signi-
fication; il ne faut pas chercher i donner il .Î'0 le sens interrogatif qu'il a dans le langage ordinaire ni à Le ou 1i(1e sens diminutif.

Le texte de ces kouchak ne m'a pas été très facile it établir. Les aèdes qui les savent sont très rares et encore ne savent-ils pas toujours un kouchak tout entier. Quand il leur faut dicter lentement sans marquer la mesure et sans s'accompagner de leur guitare, leur mémoire faiblit, et, la copie faite, vous vous apercevez qu'il y a des vers faux, des lacunes, des choses incompréhensibles; on est obligé de rappeler le chanteur qui demeure quelquefois à plusieurs lieues, de l'interroger å nouveau pour corriger et compléter et, au besoin, lui suggérer la correction nécessaire. Le texte bien établi, il s'agit de le traduire, ce qui n'est pas fort cómmode, parce que les auteurs procèdent moins par voie de récit explicite que par voie d'allusions, impossibles à saisir pour tHI indigène qui n'est pas parfaitement au courant des événements dont il est parlé, et h plus forte raison pour un étranger. Comme d'autre part ces spécimens de littérature sont assez insipides, ,j'aurais probablement renoncé ii les traduire si je n'avais considéré que la traduction est encore le meilleur des commentaires.

Pour les contes populaires on peut faire la même observation que pour les chansons, à savoir qu'ils sont empruntés le plus souvent á des livres qui circulent dans tout le Turkestan et qui sont en général

     
     
     

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