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0135 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / Page 135 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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ARCHROLOGIE

Les recherches archéologiques auxquelles nous nous sommes livrés dans le Turkestan chinois ont donné des résultats d'une certaine importance que nous pouvions à peine attendre de la nature et de la manière de bâtir du pays, de la pauvreté de son passé et de l'impossibilité où nous étions de faire des fouilles. Si le Turkestan chinois est réellement une contrée où l'on marche au milieu des ruines, ce n'est pas une de ces contrées où l'on heurte pour ainsi dire à chaque pas un débris curieux, artistique, significatif et parlant du passé. « Les seuls vestiges (les temps anciens, écrit Dutreuil de Rhins, sont ici des poteries brisées en mille morceaux, là des tombes de boue réduites en poussière. Antérieurs et postérieurs au xc siècle, ces débris sont également muets. Dans ces contrées si souvent ravagées, où rien ne pouvait progresser, l'art d'aujourd'hui est le même (à peu près) qu'il y a deux mille ans. Toutefois l'immense quantité de poteries prouve qu'à l'époque des anciennes ville son n'avait pas comme aujourd'hui des ustensiles de bois ou de métal ou qu'on en avait beaucoup moins. On détruirait le Khotan actuel que les débris de poteries seraient insignifiants en comparaison (le ceux des anciennes villes. Les tombes, probablement semblables â celles d'autrefois, ne portent pas d'inscriptions, sauf quelques-unes ornées de versets du Coran. De tout temps ici on a bâti, construit de même, 'à fleur de terre, sans fondations, avec de la boue et du bois.