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0155 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / Page 155 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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ARCHÉOLOGIE.   '139

Khânah signifie la maison du Tambour et au pied du mur connu sous ce nom un marais s'étend en effet ; c'est donc là que nous devons situer la limite sud-orientale du vieux Khotan.

Le changement du cours du Youroungach daria auquel je viens de faire allusion semble résulter de l'examen d'autres débris que l'on rencontre au nord-est de l'oasis, au milieu des dunes de sable. Ces débris s'étendent avec quelques interruptions sur une longueur de 20 kilomètres d'ouest en est depuis Djia jusqu'au lieu dit Rahmânpour et sur une largeur de 9 kilomètres depuis la limite nord de l'oasis près de Youroungieâch jusqu'à la Forteresse blanche, .dk .S'ipil, reste d'une ancienne muraille située à 16 kilomètres au N.60.E. de la ville de Khotan. On y ajoute une quantité énorme de poteries en partie recouvertes par les sables, de petits camées; des fragments de verre, des pièces de monnaie chinoises, mais rien d'aussi important qu'à Yotiân. On y remarque une trace de route très nette. L'oasis s'étendait ainsi plus au nord et plus à l'est qu'aujourd'hui; et si l'espace autrefois cultivé est devenu la proie des sables, cela ne tient point à un envahissement des sables qui, en s'accumulant, auraient exhaussé le sol de manière à empêcher toute canalisation. L'altitude du point extrême, AI Sipîl, est en effet moindre que celle de la ville de Khotan et que celle du village de Djia. Le 26 avril 1892, à une heure de l'après-midi, deux observateurs placés, l'un à Ai Sipîl, l'autre à Khotan même, ont noté une pression barométrique de 639 millimètres à Khotan et une de 643`"111,5 à Ak. Sipîl, ce qui donne 1,370 mètres pour la première localité, 1,305 pour la seconde. Djia a 1,384 mètres. Les marques de ravages causés par les eaux sont évidentes à partir de 1,300 mètres à l'est de Djia, jusqu'à un kilomètre plus loin. C'est fort probablement là que se trouvait l'ancien lit de la rivière, laissant sur sa rive gauche tout près de sa berge le village de YouroughAch, et ainsi l'on comprend pourquoi celui-ci a pris le nom de la rivière. Entre le Youroungkâch daria ainsi modifié et Naghâra Khânah on compte de 30 à 31 lis et cela s'accorde bien avec le document chinois cité plus haut. J'ai visité moi-même une partie de ces ruines en 1891 et de nouveau en 1892 en allant