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0156 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / Page 156 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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140   MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

relever la route du mazâr d'fmâm `Acim; mais Dutreuil de Rhins en a fait du 25 au 27 avril 1892 une exploration beaucoup plus complète et

je résume ici ses notes.   .

A la limite de l'oasis à 1,320 métres au S. S.-E. de Djia, grandes masses de terre ravagées par les eaux et nombreux fragments de poteries. Puis route vers l'est dans le désert; à 1,800 mètres de l'oasis, commencement des dunes. Entre les vagues de. sable orientées à peu près S. S.-E. N. N.-0. le sol reparaît en formation de feuilles de terre grisâtre (loess) avec de petits cailloux et couvertes littéralement dé débris de poteries. Ce sont évidemment les restes des anciens villages alors que les lignes d'oasis occupaient des positions autres qu'aujourd'hui. Les dunes s'élèvent de plus en plus et à 6 kilomètres et demi à l'est du Djia on aperçoit des traces d'anciennes cultures et à 250 mètres plus loin un petit arbuste. C'est le lieu dit Ila, c'esj-il-dire borne routiére. Vestiges de chemin allant d'ouest en est. Au N.80. E., à 6 kilomètres et demi, lieu dit Angi,; I, qui est encore une « vieille ville ». Route vers le N.50.E. Dunes de sables encore plus épaisses et plus élevées que précédemment. L'aspect général est celui de l'Océan au cap Horn. Entre les grandes lames de sable, amas immense de poteries brisées en très petits morceaux. On a dû enlever le gros et tout ce qui pouvait avoir quelque utilité ou valeur. A partir du cinquième kilomètre au delh d'Ila les hautes dunes deviennent de petites collines où il est très pénible d'avancer. Les amas de poteries ont disparu parce que les lames de sable se sont élargies tout en s'élevant. Encore 6 kilomètres parcourus sans rien voir que des collines de sable. Vent N.-O. qui tourne ensuite à FO., forte poussière, chaleur ardente. Avons dû incliner trop h l'est afin de contourner

les collines qui s'élevaient 1 notre gauche et qui se prolongent maintenant-vers le nord. Guide s'en va inutilement en reconnaissance pendant deux

heures. Je me décide à me diriger droit à l'ouest à travers les collines. Après

avoir parcouru environ 1,700 mètres nous apercevons une colline dont l'aspect diffère de celui des dunes. Celles-ci forment des lignes ondulées,

arrondies, tandis qu'ici nous voyons une ligne brisée semblable h une suite de créneaux. On dirait un rocher plutôt que dii sable. Le guide reconnaît Ak Sipîl dont voici une vue prise sur le lieu même, de l'intérieur de l'ancienne forteresse :