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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0159 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 159 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000197
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ARCHÉOLOGIE.   143

téres Kharoshthi est probablement, à en juger par la date oi l'emploi épigraphique de cette écriture semble avoir cessé dans l'Inde, le plus ancien manuscrit indien connu jusqu'à ce jour; il remonte probablement au Ier siècle de notre ére. Il était composé de trois cahiers entiers et d'une foule de petits. fragments réduits en miettes ; malheureusement le transport de Khotan å Paris a fait subir aux cahiers, 'qui étaient entiers lors de notre découverte, des avaries sérieuses. Cependant M. Sénart a pu en tirer parti. Le premier examen auquel il a soumis cet important document lui a permis de reconnaître des morceaux du Dhainrnap.ada, notamment de l'appanzádavaga et du bhilhuvagga. M. Sénart fera ailleurs une étude approfondie et complète de ce manuscrit dont je me borne à signaler ici la découverte. A côté du manuscrit se trouvaient une coupe de terre vernie très dure, sans pied, profonde, ventrue, d'une courbe élégante, et, dans une petite boîte de cèdre, une statuette de bois très grossière dont le visage a été malheureusement mutilé, en sorte qu'il n'est point possible de dire si c'est l'image d'une divinité connue ou inconnue. Cette statuette avait deux yeux de rubis. et elle était vêtue d'une robe de soie jaune, attachée par des rubans rouges et bleus. .

Il est question de ces grottes de Koumâri dans les Mémoires de Hiouen Ts'ang (II, 229). A 20 lis au S.-O. de Khotan, y est-il dit, s'élève la montagne à deux sommets nommée K'iu-chi-ling-kia, du sanscrit Gochringa, les cornes de boeuf. Dans les flancs de cette montagne sont creusées des cavernes où vit un arhat plongé dans l'extase. Les Annales des T'ang, en répétant l'information de Hiouen Ts'ang, assurent qu'il y avait là non pas un simple ermitage, mais un monastère où l'on voyait une statue lumineuse du Bouddha. Il est possible que ce monastère n'ait été élevé qu'après le passage de Hiouen Ts'ang. Ce qui est certain c'est que les grottes du mont Gochringa sont les mêmes que celles de Koumâri.

Celles-ci sont situées, il est vrai, à 30 lis, en comptant 420 mètres au li, et non pas à 20, au S.28.O et non pas au S.45.O. des ruines de Yotlân; mais, outre qu'il ne faut point supposer une exactitude minu-