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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0187 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 187 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000197
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GÉOGRAPHIE 'PHYSIQUE.   . 169

tchong la n'est certainement pas inférieur ů 5,000 mètres et les trois pics Gé-rgyé-ma-ma-dé-soum, â voir la neige sur leurs flancs méridionaux, paraissent atteindre 6,200. Puis la chaîne s'abaisse de nouveau, en sorte que le Kounga la ne mesure plus que 3,560 mètres.

Au sud de l'Oustoun tâgh on entre dans des pays si peu explorés qu'il devient bien difficile de se faire une idée nette de l'orographie générale. Voici cependant ce qui me parait possible de dire. Je prends comme point de départ de mon explication notre itinéraire de 1893. Jusqu'au sud du Nam ts'o le pays est traversé par sept chaînes parallèles, courant grosso modo d'ouest en est. La premiére que l'on rencontre est celle des Montagnes Rouges, large de prés de 30 milles, remarquable par la coloration de ses roches, constituée par de larges plissements de terrain s'élevant graduellement les uns au-dessus des autres et s'abaissant brusquement au sud. Dans la partie oii nous l'avons traversée, du 4 au 7 octobre 1893, on distingue deux séries parallèles de plissements de ce genre orientées d'ouest en est, séparées par une vallée étroite oil s'étend un lac très long. A l'ouest, ces montagnes se prolongent jusqu'aux collines rouges qui s'élèvent au nord du Yéchil koul. A l'est, elles se continuent droit à l'orient par la Passe Rouge et la petite Passe de M. Bonvalot et se relie, en s'infléchissant légèrement vers le sud, aux monts Kouk-chili, dont le versant sud est également rouge. Je n'attribue point plus de valeur qu'il ne convient à cette coloration rouge qui est très fréquente clans tout le Tibet et n'est point rare même dans l'Altyn tâgh et l'Oustoun tâgh. J'ai marqué autant que possible sur mes cartes de détail la coloration des roches et du terrain, et l'on verra qu'à prendre les choses en gros depuis l'Arka tâgh jusqu'au Nam ts'o le rouge alterne avec le jaune. Si j'ai donné le nom de Montagnes Rouges à celles dont il est ici question, c'est peut-être que la couleur rouge y est plus générale, c'est aussi qu'elle nous y a plus frappés que partout ailleurs, sauf dans le bassin du haut Mékong. Vues du dernier col de l'Arka tâgh, ces montagnes apparaissent, sur une longueur de 50 ou 60 milles, comme une série ininterrompue de pics neigeux placés sur une même ligne et séparés par des dépressions très faibles. Mais de près,

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