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0247 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 247 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000197
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GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.   229

que cette route gagne le Ting-tché et par conséquent l'itinéraire de Nain Singh, d'où je conclus qu'il ne faut pas la confondre avec l'itinéraire de M. Bower qui n'a jamais dű être beaucoup suivi. Il est très probable que les Tibétains de Lha-sa. employèrent ce chemin du Horpa ts'o et du Kyzyl davân pour ,envahir le Turkestan entre le vite et le ixe siècle. En effet, ils passèrent par le grand Po-liu ou La-dag, qui comprenait alors le district de Rou-t'og, et ils n'avaient å leur disposition aucune route plus courte et plus commode, non pas même celle que Klaproth inventa et qui, depuis le célèbre sinologue, erre mélancoliquement sur nos cartes avec des courbes variées à travers la vaste place blanche qui sépare Khotan du Nam ts'o, véritable bonne fortune pour les dessinateurs géographes qui ont l'horreur du vide. Je veux parler de la route par Talc, Imâm Oullah, Barkhoutou, Sari. Après l'avoir recherchée du côté de Polour en 1891 et en 1892, du côté du Nam ts'o en 1893, nous sommes restés convaincus qu'elle n'avait jamais existé, qu'elle n'avait pas pu exister, telle qu'on la représente sur toutes les cartes. Le nombre et la grandeur des obstacles matériels accumulés dans la région qu'on a supposé qu'elle traversait, la longueur excessive du trajet å accomplir. dans un désert absolu, sans herbe et sans combustible, aurait suffi à asseoir notre conviction. De plus aucune trace d'une pareille route n'apparaît ni sur le sol ni dans le souvenir des hommes, il n'existe aucun col nettement marqué, aucun obo ; les Turcs comme les Tibétains sont unanimes à nier qu'il y ait jamais eu de chemin dans la direction indiquée sur la carte de Klaproth. Enfin, en examinant les documents dont celui-ci s'est servi, on s'aperçoit que, faute de connaître le pays, il les a mal interprétés ; et tous les commentateurs qui l'ont suivi, Dutreuil de Rhins entre autres, ont été entraînés par la même erreur fondamentale. Cette erreur provient de ce qu'on "s'est toujours attaché trop servilement aux distances et aux directions fournies par les géographes chinois. Ceux-ci n'avaient évidemment sur les régions dont il est ici question que dés renseignements d'indigènes et surtout de Mongols fort peu qualifiés pour faire ceuvre de cartographes exacts. Les détails topographiques indiqués par les textes ne laissent aucun