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0297 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
Scientific Mission to High Asia 1890-1895 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / Page 297 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000197
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NOTE DE DUTREUIL DE RHIN$.   P2i9

me dit, quand j'examine la carte du voyage de Carey et Dalgleish publié par la Société de géographie de Londres que leur itinéraire estimé entre Lé et Polour, par exemple, n'était pas meilleur tel qu'il résultait. des carnets de notes qu'après avoir été faussés pour les rapporter entre Lé et Polour. En tout cas,`publié tel quel, mais å une échelle plus grande de façon €t ne pas supprimer des détails importants, il aurait pu rendre de réels services, tandis que la carte dont je parle, au lieu de me rendre service, m'a mis plus d'une fois dans l'incertitude.

Ce serait favoriser les progrès de la géographie que de publier des cartes ou croquis å des échelles proportionnées.à la valeur du- travail et å l'emploi qu'on en peut faire. De simples itinéraires å l'estime avec un beau dessin orographique fantaisiste sont tout simplement ridicules. Ce sont ,des trompe-1'.ceil nuisibles. Telle est par exemple la carte russe de la Kachgarie. D'après- le dessin de cette carte, on pourrait croire que tout est parfaitement étudié, alors qu'il chaque instant on y trouve des erreurs considérables. L'orographie y est tout à fait fantaisiste: position, distances; orientations relatives fausses, etc. Pour servir au progrès de la géographie cette carte aurait dû être faite comme ma carte de l'Indo-Chine; il eüt fallu être vrai, supprimer le dessin orographique sans valeur et nuisible, ne pas craindre les pointillés et les points d'interrogation. A la voir on aurait eu une juste idée, et tout de suite, de ce qu'il y avait å faire — et il y avait presque tout à faire: Quel défaut de méthode et quelle perte de temps en résulte pour tout le monde et pour le progrès ! Ainsi en Indo-Chine le nombre des, explorations de détail doit s'accumuler et tous ces itinéraires sont faussés Pour les rapporter d'un côté au cours du Mékong dont les longitudes peuvent être erronées de 10 i 15 milles et peut-être plus. Quel travail à refaire quand on aura un cours du Mékong plus exact par quoi il eűt fallu commencer! Dans l'histoire de la géographie de l'IndoChine ma carte marquait une étape : celle de l'utilisation des documents indigènes et chinois ainsi que des renseignements des indigènes et des missionnaires. L'étape suivante devait être marquée par la rectification d'une des deux bases principales, le Mékong, et celle des limites