s'astreignit à diverses précautions très minutieuses. Pour être sir de les remonter chaque jour à la même heure il les remontait à 7 heures du soir avant le (liner et non le matin avant le départ dont l'heure varie. Le jour, il les portait sur lui dans sa poche de gilet avec un thermomètre à côté qu'il consultait toutes les heures. La nuit, il les mettait verticalement dans une boîte ouatée qu'il gardait prés de lui, dans son lit, attachée à la sangle de manière qu'elle ne se renversât point; dans la boîte å côté des montres était un thermomètre qu'il consultait aussi souvent que possible. A Kéria et à Tchertchen il fit: pendant l'été un grand nombre d'expériences, soumettant les montres à des températures diverses en les plongeant dans de la glace. Il obtint ainsi une marche particulière pour chaque température. Je ne crois point nécessaire de donner ici le tableau qu'il dressa des variations de ses montres selon la température A laquelle elles étaient soumises. Un pareil tableau varie pour chaque montre et ne peut être établi que d'après des observations spéciales. Ainsi en montagne et en marche M2 variait de --}05,47 en une heure à 4. 15°, tandis que sa marche était nulle à + 33° ; dans le même temps M, avait une marche de — 05,05975 à -E- 33^ et de — 05,18468 â + 15°. Avec le système de transport adopté par Du treuil de Rhins la température des montres n'oscillait en général qu'entre +22° et + 27° et la marche de A oscillait entre + 0,2873 à + 22" et + 0,1568 à + 27°. Grâce å ce système Dutreuil de Rhins aboutit it un résultat remarquable et il eut le plaisir de constater que sur le vaste espace qui sépare Tchertchen du Nam .ts'o la longitude par le transport du temps ne différait pas de plus de deux minutes d'arc de la longitude observée directement. L'emploi d'une telle méthode est si assujettissant qu'on ne saurait en faire désormais un devoir aux explorateurs. C'est proprement de l'héroïsme scientifique et l'héroïsme n'est point d'obligation.
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