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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0224 Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3
1890-1895年の高地アジアにおける科学調査 : vol.3
Mission Scientifique dans la Haute Asie 1890-1895 : vol.3 / 224 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000197
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206 . MISSION SCIENTIFIQUE DANS LA HAUTE ASIE.

Salouen est encore en de plus mauvaises conditions. Dans la région des sources, son bassin atteint deux degrés d'étendue, puis il se restreint å 80 milles et enfin n'est plus qu'un sillon resserré entre les bassins du Mékong et de l'Irraouaddy, précisément dans la région où il pourrait étre grossi par les pluies abondantes de l'Inclo-Chine. Au contraire, l'Irraouaddy a un bassin largement épanoui sur le versant sud des prolongements orientaux de l'Himalaya. Ce fait suffit h expliquer pourquoi, avec un cours inférieur, ce fleuve a un débit beaucoup plus considérable à son embouchure que le Salouen. Il n'est nullement nécessaire de supposer, comme l'avait fait Dutreuil de Rhins, qu'il sort des montagnes du Tibet, car ces montagnes ne lui pourraient fournir qu'infiniment moins d'eau que ne lui en fournissent en réalité les pentes méridionales de l'Himalaya. Lorsqu'on regarde une carte d'ensemble du Tibet, le Mékong et le Salouen apparaissent comme des fleuves pauvres, auxquels leurs riches voisins, le Brahmapoutra et le fleuve Bleu, ont bien voulu, en se serrant un peu, faire l'aumône d'un petit coin de terre. Les sources du fleuve Bleu s'étendent en un éventail de 300 milles depuis le Chapeau du Monomaque jusqu'à l'origine du Dam tchou, et si le bassin du Ta Kiang se rétrécit ensuite et demeure réduit å la portion congrue du côté de l'ouest, il prend sa revanche à l'est en drainant toutes les eaux du versant méridional des Bayen Kara.'

Pour en finir avec l'hydrographie du Tibet oriental nous dirons un mot des lacs qui ne sont nombreux et vastes que dans la partie nord-orientale. A ceux dont j'ai déjil parlé, le Kouk nor, le Stong-ri ts'o, le Ngo-ring ts'o, le Kya-ring ts'o, le Ka-la Nam ts'o, j'ajouterai le Pé-ri-toun ts'o, qui est le Déloun nor des Mongols, mesurant 20 kilomètres sur 7 ou 8. Son bassin est fermé selon toute apparence et de faible étendue. On devra toutefois vérifier s'il n'envoie pas un émissaire h la rivière du Tsadam. Tout prés du Ma tchou, h une distance variant de 2 et demi à 9 kilomètres, j'ai relevé trois petits lacs, longs de 6 ii 7 kilomètres, le Ts'olong-k'a, le Ma-chong ts'o et un lac sans nom, cachés dans les replis des montagnes qui bordent la vallée du fleuve à l'ouest et n'ayant, malgré leur promixité, aucune communication avec le Ma tchou.