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0013 Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1
Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 / Page 13 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000229
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INTRODUCTION

Un apport abondant de documents figurés inégalement répartis entre diff4rents musées d'Europe, d'Asie et d'Amérique, des publications nombreuses ont fait connaître, et cela en moins de trente ans, l'art préislamique de l'Asie Centrale, manifestation massive de l'activité itinérante du bouddhisme, du zèle fugace du manichéisme, du prosélytisme plus discret, semble-t-il, de l'hérésie nestorienne. Le temps relativement court consacré aux investigations archéologiques, l'ampleur et la diversité des résultats obtenus dès les premiers sondages devaient inévitablement provoquer une certaine hâte dans la conduite des travaux. Nous n'avons pas à entrer dans le détail des faits qui motivaient et qui, bien souvent, justifiaient cette hâte. Qu'il nous suffise de rappeler — et cette constatation est à elle seule significative — qu'aux campagnes fructueuses, échelonnées entre 1897 et 1916, succéda un temps d'arrêt marqué par les premières réactions hostiles du gouvernement chinois. Cette carence de l'activité « en campagne » fut heureusement compensée par une mise en oeuvre de la documentation; cet effort, méthodiquement ordonné, nous valut de belles publications et une présentation, souvent impeccable, des collections.

L'incontestable valeur des résultats acquis ne nous dispense pas de faire allusion à quelques lacunes. Leur importance apparaît à tous ceux qui prennent la peine de confronter le rapport (1), minutieux « état des lieux », rédigé sur place par le professeur Albert Grünwedel (2) avec la documentation rapportée par les missions archéologiques : originaux placés dans les musées et relevés photographiques. Cette confrontation met en relief l'intérêt de certains documents laissés in-situ, décrits avec beaucoup de soin par le professeur Grünwedel, mais non reproduits par la photographie. A cette constatation s'ajoute le fait que les recherches archéologiques amorcées dès 1922 à Bâmiyân (Afghanistan), cette marche occidentale de l'art de l'Asie Centrale, ont révélé l'existence de relations d'interdépendance entre les formes architecturales et la décoration peinte des sanctuaires rupestres. La méthode qui avait fait ses preuves à Bâmiyân (3) pouvait, à n'en pas douter, être appliquée dans l'étude de certains sites archéologiques de l'Asie

(i) ALBERT GRÜNWEDEL, Altbuddhistische Kultstâtten in Chinesisch-Turkistan; Bericht faber archäologische Arbeiten von 1906 bis 1907 bei Kucra, Qaralahr und in der Oase Turfan, Berlin, 1912.

Nous désignerons ce travail, auquel nous aurons fréquemment recours, par l'abréviation A. B. K. (2) La description du site de Touen-houang et des sites de la route du Sud ne figure pas dans ce rapport. , (3) A. et Y. GODARD et J. HACKIN, Les antiquités bouddhiques de Bämiyän, avec des notes additionnelles de P. PELLIOT, membre de l'Institut, Paris, 1928.

J. HACKIN avec la collaboration de J. CARL, Nouvelles recherches archéologiques à Bamiyan, Paris, 1933.

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